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SYMBOLE, ALLEGORIE, SIGNE:

En corrélation avec l'établissement de son hypothèse d'inconscient collectif, le mot « symbole » a pris pour Jung une d'inconscient collectif, le mot « symbole » a pris pour Jung une signification particulièrement nouvelle. ( Le terme vient, on le sait, du grec « symballein » = mettre ensemble, joindre, et a d'abord désigné un « signe de reconnaissance » : quand des hôtes se séparaient, on brisait un anneau ou un pot en terre, de sorte que celui qui se trouvait en possession d'un « symbolon » puisse, en le joignant à l'autre, montrer qu'il était l'ami de son ancien hôte.)

« Symbolikos » dans l'antiquité signifiait « figuratif », « non littéral ». L'expression était à cette époque synonyme d'allégorie comme on l'avait ensuite utilisée au début du christianisme, quand l'image concrète avait au sens propre la signification de spirituel et psychique. Jung emploie les termes de symbole, allégorie et signe, sous des formes légèrement différentes. Un signe est pour lui la « marque » de quelque chose de généralement connu, de nature concrète ou psychique ; de même pour l'allégorie, mais souvent y participent des associations mythiques encore semi-inconscientes. Tous deux, signes et allégorie, sont dans une large mesure, créés ou développés consciemment par les hommes (cependant, plus d'une allégorie contient encore une P.123 part d'inconnu ; elle est une image que son interprète s'imagine avoir sciemment étudiée à fond alors qu'elle conserve des aspects qui lui restent inconnus ; c'est pourquoi la frontière entre allégorie et symbole est souvent floue).

Le symbole est une image qui est de la nature de l'inconscient dont il provient et qui de ce fait se réfère à la nature de ce qui est inconscient, inconnu, et même à ce qui ne sera jamais complètement connaissable ( L'inconscient n'est pas du tout un épiphénomène de la conscience, mais plutôt une réalité de la dynamique psychique et un support de sens qui ne peut se laisser réduire à quoi que ce soit d'autre.) Il est l'expression perceptible par les sens d'une expérience intérieure. ( L'idole est par contre un symbole qui s'est pétrifié, ce qui entraîne un appauvrissement de la conscience.) Celle-ci sera ensuite illustrable par le fait qu'elle anime et regroupe les éléments des images se trouvant à disposition. L'archétype qui, en soi, est inexplicable, s'en revêt en quelque sorte, comme le fait un danseur primitif de peaux de bêtes et de masques. Ainsi se forme un symbole dont le noyau est une structure archétypique de base inexplicable, transcendant la conscience, qui émerge de l'inconscient à différentes époques et en différents lieux, à chaque fois en tant que complexe d'images de structure similaire et qu i conduit à la formation de systèmes de représentations religieuses et mythologiques ; « Tant qu'un symbole est vivant, il est la meilleure expression possible d'un fait ; il n'est vivant que tant qu'il est lourd de signification. Que cette signification se fasse jour, autrement dit que l'on découvre l'expression qui formulera le mieux la chose cherchée, attendue ou pressentie, alors le symbole est mort, et n'a plus qu'une valeur historique. Seul est vivant le symbole qui, pour le spectateur est l'expression suprême de ce qui est pressenti, mais non encore reconnu.

Il incite alors l'inconscient à la participation ; il engendre la vie et stimule son développement. Dans le symbole s'unissent le différencié et le primitif, le conscient et l'inconscient et autrement tous les opposés que peut contenir le psychisme. Quand un tel symbole surgit spontanément de l'inconscient, il devient un contenu qui domine l'ensemble de toute la personnalité et pousse les forces antagoniques à suivre un cours commun et ainsi la vie peut se développer vers des nouveaux buts. Cette fonction inconnue de l'inconscient produit des symboles authentiques et donneurs de vie ; Jung l'a nommée fonction transcendante, car ce processus rend possible la transition d'une attitude à une autre. Un symbole encore vivant, authentique, ne peut donc pas être « dissout » par une interprétation rationnelle, mais seulement circonscrit et enrichi par une introspection consciente ; son noyau central, « lourd de signification » demeure inconscient aussi longtemps qu'il vit et ne peut être que pressenti. Et si l'on il donne une interprétation intellectuelle du symbole, on le « tue », on empêche son contenu de poursuivre son évolution. Les hypothèses scientifiques sont toujours tout d'abord des symboles dans la mesure où elles font référence à des faits encore inconnus sur beaucoup de points. Mais si ces faits sont devenus peu à peu suffisamment connus, l'aspect symbolique des hypothèses n'aura plus qu'une valeur historique. Plus un symbole renferme de sens, plus important sera l'effet qu'il produira, s'il exprime une partie d'inconscient qui soit commune à tous.

En réfléchissant un peu à ces définitions de Jung, on comprend la résistance opposée par les églises aux interprétations psychologiques trop poussées de leurs symboles. La peur qu'ils soient intellectuellement « tués » est fondée. Mais leur obstination à vouloir qu'on les regarde en tant que faits concrets ne fut pas un moyen heureux, car cela ne fit que semer le doute de façon croissante. C'est seulement en réalisant qu'il s'agit dans chaque symbole religieux, non pas d'une réalité matérielle et concrète mais d'une réalité inconsciente, de nature psychique et collective, que l'on sortira de l'impasse et que la vie qui anime les symboles religieux ne sera pas prématurément épuisée. P.125

Bienvenu sur notre première application nommé Eros.
Le module Eros est une bonne solution de remplacement à nos gribouillis parfois même de couleur fluo ou rouge dans nos livres qui pourtant nous sont si chère, les rendant ainsi peux partageable.
D'expérience, reformater mes notes sous forme écrite m'est bien plus porteur que de lire et même rechercher le livre ou j'y ai souligné ce que je cherche, celui-ci bien rangé « quelque part ». D'autant qu'il existe pléthore de crayon scanner qui font cela très bien pour nous.


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