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Le Psychoïde

Quant dans L'Energétique Psychique P.36 Jung écrit : "Nous faisons également sa place à la physiologie cérébrale puisque nous admettons que, finalement, les fonctions inconscientes reposent sur des processus de base auxquels on ne peut attribuer aucune qualité psychique, à moins qu'on ne veuille recourir à l'hypothèse philosophique d'un panpsychisme.", il pose déjà pour moi le psychoïde et intègre le pole "corps" dans la dynamique archétypique.

"L'archétype est psychoïde: il est le jointure entre la psyché et le soma et opère dans les deux domaines.

C'est pourquoi il s'exprime dans nos vies autant par les mythes, l'imaginal, les images symboliques que par la souffrance, la pathologie ou de façon plus légère, par des fantaisies du comportement comme des formes de style, de voix, de maintient etc."

Ainsi l'archétype a un pied dans la matière et un pied dans le monde de l'esprit. Par exemple le soi est aussi dans le corps (le soi corps); on voit d'ailleurs comment des traumatismes précoces au niveau de ce soi corps rendent difficile et douloureux l'accès au Soi ...

D'où je trouvais que le dessin (moi-soi-archétype) pouvait (à ce stade) induire en erreur ...

Pour moi, le "qualificatif" de psychoïde est déjà présent, même s'il n'est pas formulé, dans cette symbolisation de la dynamique de l'archétype et de l'instinct, par le spectre de la lumière.

Je trouve que cette image exprime le mieux que l'esprit et la matière sont les deux poles d'une même réalité et je vois, entre autre, le psychoïde comme le pont les reliant.

Ainsi je vois l'archétype comme un "corpus unique", qui a comme le diamant plusieurs facettes. Et c'est par une, ou quelques unes, de ses facettes, qu'elle soit du pole UV (c'est-à-dire mythique, imaginal, symbolique) ou IR(pulsionnelle, physique, somatique, émotionnelle), que nous entrons en contact avec son énergie même si nous ne faisons pas toujours le lien entre ces différents aspects.

Le psychoïde c'est de garder à l'esprit cette unité de la multiplicité, comme cette unité entre la matière et la psyché et pouvoir voir qu'un symptome physique est réellement symbolique. Jung écrit "en partie" (R.C. P.563)

"La mise en relation de l'archétype et du symptôme nous permet d'entrevoir quel dieu il nous faut implorer, puisque, comme le dit Jung - les Dieux sont dans nos maladies -, nous donnant ainsi la possibilité de mettre notre mal en rapport avec eux." (Hillman dans A et A P.176)

L'archétype donne une approche des évènements, du monde, des gens, structurée en fonction de sa spécificité et il colorie de sa qualité propre un mode de comportement, de perception, une manière de sentir.

Dans cette lignée, voici ce qu'écrit Hillman pour l'archétype de l'anima: "Bien sûr, c'est avant tout au travers des figures oniriques de l'homme occidental, de ses émotions, ses symptômes, des fantasmes qui l'obsèdent et de ses projections, qu'on la rencontre.... « Elle renforce, exagère, falsifie et colore d'une teinte mythologique toutes les relations émotionnelles. » P.115"

J'ai trouvé intéressant de reprendre les notions de Driesch et Bleuler pour cette expression du « psychoïde », qu'ils utilisent en tant que substantif, parce qu'elles montrent la puissance de l'énergie du pôle instinctif et que Jung dit (plus loin) : "Là où l'instinct prédomine commencent les phénomènes psychoïdes qui appartiennent à la sphère de l'inconscient en tant qu'élément non susceptibles de conscience." R.C. P.576 ( il précisera P.578 "les fonctions dans l'inconscient non susceptibes de conscience et dont l'existence ne nous est connue qu'indirectement sont des fonctions psychoïdes." )

Driesch entend par "psychoïde", ce qui dirige, « ce qui détermine la réaction », la « puissance prospective » de l'élément germinaI. ...

Quant à Bleuler, il donne la définition suivante : « La psychoïde est la somme de toutes les fonctions corporelles - y compris celles du système nerveux central - orientées vers une fin. Agissant à la façon d'une mémoire et tendant à la conservation de la vie (à l'exclusion des fonctions corticales que nous sommes depuis toujours habitués à considérer comme psychique.)"

"La psychoïde et la psyché ont en commun. l'effort vers le but et l'utilisation des expériences antérieures en vue d'atteindre ce dernier..."

Jung soulève que l'inconvénient de cette conception est que "toutes les activités de la matière visant à un but sont considérées comme psychiques, si bien que « vie » et « psyché » coïncident..."

Il va, lui, utiliser la forme adjective et entendre par "psychoïde" une qualité qui ressemble au psychique et non pas " une réalité proprement psychique, à savoir du plan de l'âme."

"Tous les phénomènes psychiques accessibles à l'observation et à l'expérience sont liés d'une manière ou d'une autre à un substrat organique ; incorporés à la vie organique, ils participent à son dynamisme" (R.C. P.571)

Le psychologue comme le somaticien se trouve face à l'ensemble de ce vécu et va devoir différencier ces phénomènes, dit psychoïdes, des simpIes manifestations vitales (IR) comme des processus proprement psychiques.(UV)

Nous savons que l'archétype se projette et que c'est aussi une façon pour nous de l'appréhender.

Quand Hillman, parlant de l'anima, écrit que l'archétype se projette autant sur des idées sentimentales que sur des êtres humains, c'est l'aspect psychoïde. C'est pourquoi d'ailleurs, il se projette dans tout ce que nous vivons, expérimentons et pensons.

" ... nous ne pouvons nullement être sûrs que les archétypes ont une origine psychique seulement et n'appartiennent qu'au seul domaine de la psyché... Jung, déjà, avait élargi la notion qu'il avait de la nature psychoïde de l'archétype, en disant que « les archétypes possèdent donc une nature que l'on ne peut pas qualifier avec certitude de psychique » (A.A.P.141")

Quelques aspects de la transgression:

L'archétype est aussi cette énergie qui nous pousse, nous oblige à transgresser les limites humaines. C'est en "s'emparant de la psyché" qu'il agit et provoque en général exagération et inflation.

Jung écrit dans un courrier (Le Divin dans l'homme) que "tout archétype veut, avant d'être consciemment intégré, se donner une représentation physique en forçant le sujet à prendre sa forme."

Nous savons combien le pôle physiologique et de l'instinct a un caractère contraignant de par sa nature de réaction "tout ou rien" et que la psyché se trouve dans une certaine dépendance par rapport aux processus organiques.

Pourtant, nous expérimentons que le dépassement de cette contrainte est possible. Jung écrit (R.C. P.571) : "L'âme, en tant que telle, ne peut être expliquée par le chimisme physiologique, pour la seule raison déjà qu'elle constitue avec «la vie » en général l'unique facteur naturel qui puisse transformer des ordonnances conformes aux lois naturelles...en des états « plus élevés », c'est-à-dire « non naturels ».

C'est grâce à l'archétype, à son énergie et au symbole qu'il produit en nous que cette transformation est possible. C'est ce qu'on appelle le pôle évolutif de la pulsion.

Quant à Hillman, par rapport à la transgression, il montre comment une relation entre deux personnes peut se trouver "propulsée en avant dans une mise en scène archétypale" dans une complexité qui sera spécifique de l'archétype en jeu. Les raisons? ..: " Parce qu'elle (il parle ici de l'archétype de l'anima) veut absolument que l'être humain respecte son type de relation inhumaine plus vaste et plus fatidique envers les facteurs impersonnels, et qui, d'un point de vue archétypal, sont antérieurs même au sentiment humain."

Les phénomènes de synchronicité sont liés à la nature psychoïde de l'archétype "puisque, sans lien causal, le non psychique peut se comporter comme le psychique, et vice versa." ... P.620

OK/dessin comme l'image des cônes... : "...De même qu'il y a une transition progressive «psychique infrarouge », c'est-à-dire de l'âme instinctive biologique aux phénomènes vitaux physiologiques et par là, au système de conditionnements chimiques et physiques, de même le « psychique ultraviolet », c'est-à-dire l'archétype, représente de son côté un domaine qui, d'une part, ne présente aucune particularité du monde physiologique et, d'autre part et avant tout, ne peut pas davantage être désormais exprimé comme psychique, bien qu'il se manifeste sous forme psychique.

Ainsi la position de l'archétype au-delà de la sphère psychique serait déterminée d'une façon analogue à celle de l'instinct physiologique, qui s'enracine directement dans l'organisme matériel et, grâce à sa nature psychoïde, constitue le pont menant à la matière en général. ... La matière comme l'esprit apparaissent dans la sphère de l'âme comme des propriétés caractéristiques de contenus de la conscience. Tous deux sont, de par leur nature ultime, transcendantaux, c'est-à-dire non représentables ...P.621"

Matière et psyché, manifestation d'une même réalité initiale; la notion de transgressivité est la faculté qu'a l'archétype de franchir le domaine psychique et de se manifester dans la matière. ULB le 27/01/04

Bienvenu sur notre première application nommé Eros.
Le module Eros est une bonne solution de remplacement à nos gribouillis parfois même de couleur fluo ou rouge dans nos livres qui pourtant nous sont si chère, les rendant ainsi peux partageable.
D'expérience, reformater mes notes sous forme écrite m'est bien plus porteur que de lire et même rechercher le livre ou j'y ai souligné ce que je cherche, celui-ci bien rangé « quelque part ». D'autant qu'il existe pléthore de crayon scanner qui font cela très bien pour nous.


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