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Historique de la notion de Symbole chez Jung:

1)Dialectique conscient inconscient

2)Fonction transcendante

3)Symboles collectifs jouant le rôle d'individuateurs

4)Symboles individuels dans une dialectique des opposés

La pensée en mots est culturelle.

La pensée en images ou la pensée symbolique repose sur un fondement instinctivo-archaïque.

La pensée mythique est une nécessité adulte de la vie primitive.

Cette pensée dévoile des forces et des contenus créateurs et permet d'entrer en relation sans trop de douleur avec les tendances inconscientes.

Le Symbole est l'image d'un contenu qui transcende la conscience. Il cherche à annoncer un état de fait peu connu ou même inconnu.

C'est la libido, en soi indifférente, qui donne lieu à la formation de symboles.

Il est le pont entre les objets parentaux infantiles et les mythes conduisant la libido par ce détour vers des investissements plus adultes. L'efficacité émotionnelle du symbole ne dépend pas d'une compréhension consciente mais d'un savoir intuitif.

Le symbole a une valeur qui ne dépend pas seulement de causes historiques; son importance capitale réside dans le fait qu'il a un sens pour l'actuel présent et pour le futur, dans leurs aspects psychologiques.

Le symbole n'est pas seulement le signe de quelque chose de refoulé et de caché, mais il est aussi une tentative pour comprendre et pour pointer la voie futur du développement psychologique de l'individu. Ainsi nous ajoutons un sens prospectif à la valeur rétrospectives de Symbole.

L'interprétation doit donc envisager ce double aspect, ayant en vue le résultat final de l'analyse; considérant les pensées et les impulsions fondamentales de l'inconscient comme des Symboles, indicateurs d'une ligne du futur développement.

Les symboles vivent et meurent, concourant à l'éducation morale de l'humanité: l'importance fonctionnelle du Symbole est montré par l'histoire de la civilisation et les Symboles religieux ont prouvés qu'ils étaient le moyen le plus efficace pour l'éducation morale de l'humanité. Des valeurs concrètes ne peuvent prendre la place du Symbole. Ce sont seulement des Symboles plus nouveaux et plus efficaces qui peuvent se substituer à ceux qui ont vieilli, se sont usés et ont perdu leur efficacité du fait du progrès de l'analyse intellectuelle et de la compréhension. Le développement futur de l'individu ne peut être déterminé qu'au moyen de Symboles qui représentent quelque chose qui se situe loin en avant de lui et dont les significations intellectuelles ne peuvent être complètement appréhendées. L'inconscient individuel produit de tels Symboles et ils constituent la valeur suprême pour le développement moral de la personnalité.

Le processus de confrontation entre conscient et inconscient que Jung appelle la fonction transendante est basé sur la prise en compte du Symbole (image de rêve ou fanatsme) non pas comme le signe d'un processus instinctif élémentaire (sémiotique) mais symbolique au sens fort. Le Symbole est alors entendu comme la meilleure expression possible d'un fait complexe qui n'est pas encore clairement appréhendé par la conscience.

La question est de savoir quel sens prennent les associations du patient quand on les met en conjonction avec le contenu manifeste du rêve.

° Le Symbole n'a rien de commun avec le signe; il est pour celui qui l'expérimente, l'expression suprême de l'indicible

° Voir dans l'expression symbolique une analogie ou une désignation abrégée d'un fait connu c'est faire de la sémiologie. Y voir la meilleure formule possible d'une chose relativement peu connue, que l'on ne saurait désigner de façon plus clair et plus caractéristique, c'est faire du symbolisme; y voir une transformation ou une métaphore voulue d'un fait connu, c'est faire de l'allégorie.

° Est Symbole:

1) Ce que l'attitude consciente qui observe considère comme Symbole faisant référence à l'inconnu, au sens-signification et au sens-direction.

Cette attitude correspond à une conception de la vie donnant plus de valeur à ce sens qu'au fait lui-même.

2) Ce qui se révèle de lui-même par l'effet symbolique exercé sur le spectateur. (symboles religieux, rêves d'enfants, ont toujours une action mais celle-ci gagne à être sentie consciemment.

° Tant qu'un symbole est vivant il est la meilleure expression possible d'un fait; il est vivant tant qu'il est gros de signification. Que cette signifaction se fasse jour et que l'on découvre l'expression qui formule le mieux la chose cherchée, attendue ou pressentie, alors le symbole est mort. Lorsqu'on fait de la théorie analytique, le symbole est mort à moins qu'une hypothèse ne surgisse.

°Un symbole n'est universel que s'il est l'expression suprême de quelque chose de si primitif que son omniprésence soit hors de doute.

Le sympôme peut être somatique ou psychique selon le déplacement de la libido qui surinvestit ou désinvestit certaines fonctions et peut être interprété à deux niveaux:

-sémiotique: fait allusion à des processus d'arrière plan dont on croit savoir ce qu'ils indiquent ou sur quoi ils reposent.

-symbolique: représentant indirect d'états ou de processus encore inconscients.

La formation du symbole résulte d'un égal concourt du conscient et de l'inconscient. Le symbole est de nature complexe et se compose de données empruntées à toutes les fonctions psychiques.

Un symbole nouveau ne peut apparaître que dans un état de très violente désunion avec soi-même, où thèse et antithèse s'affronte et où le moi participe autant de l'une que de l'autre. Cette situation entraîne d'abord une stase de la libido qui va ensuite régresser vers l'inconscient, activant celui-ci. Cette activation permet la constellation d'un contenu qui est l'expression moyenne permettant la libération de la dissociation initiale. "Expression intégrale inconscient, sorte de matière première, que rien ne dissocie, mais qui n'attend plus que l'effet créateur commun de la thèse et l'antithèse" Le symbole vivant vient supprimer la stase en réunissant dans son processus formatif les opposés.

Ce processus nécessite à la fois la stabilité du moi et la supériorité de l'expression moyenne sur la thèse et l'antithèse et Jung l'appelle la Fonction Transcendante.

La formation du symbole n'a pas toujours ce caractère libérateur. Si la moi ne participe pas totalement de la thèse et de l'antithèse et que l'une prévale, le symbole sera principalement son produit; il est alors moins symbole que symptôme d'une antithèse opprimée et n'est plus l'expression du droit à l'existence de toutes les parties de la psyché. Le symbole peut avoir un rôle ambigu lors des dissociations par trop grande unilatéralité du conscient.

Alors que la libido dont dispose la conscience s'épuise peu à peu dans la fonction différenciée, tandis que les symptômes de désunion avec soi-même s'accumulent, le danger grandit d'une inondation et d'une destruction par des contenus inconscients; en même temps grandit aussi le Symbole destiné à résoudre le conflit. Or le symbole est très intimement lié au danger menaçant avec lequel on peut le confondre; à moins que son apparition provoque précisément le mal detructeur.

Les trois modes de déplacement de la libido sont

1) les cérémonies magiques

2) la volonté (quantité d'énergie à la disposition du conscient ou énergie libre)

3) le symbole (machine psychologique transformatrice de l'énergie)

La libido est investie dans les fonctions dont elle est la force spécifique, jamais transformable. Ce n'est que dans le cas où le symbole offre plus de pente que la nature qu'il est possible de faire passer la libido dans d'autres formes grâce à un certain excédent de libido.

Le symbole est "parabole" de la libido (ou représentations propres à traduire la libido par des équivalences et à la conduire vers une forme autre que la primitive.

C'est par la voie de l'intuition, de la révélation, que le symbole produit par l'inconscient parvient à la conscience. Ce n'est pas une pensée systématique mais seule une expérience immédiate qui peut faire équilibre à la force aveugle des intincts.Au polymorphisme de la nature instinctuelle primitive s'oppose comme régulateur le principe d'individuation ; en face de la multiplicité et de l'écartèlement entre des éléments contradictoires se dresse une unité contractive, dont la puissance est aussi grande que celle de l'instinct. Qui plus est, ces deux aspects forment même un couple d'opposés nécessaire à l'autorégulation, couple que l'on a souvent appelé nature et esprit.

Jung fonde sur l'expérience du symbole une pratique, analytique et personnelle, attitude de l'homme à prendre conscience de qui il est en réalité.

La "doctrine des archétypes" constitue un auxilliaire précieux à la compréhension de la formation des symboles tant individuels que collectifs et historiques. Elle serait la réponse actuelle à la mort des symboles religieux. Suite à l'appauvrissement du symbolisme on découvre à nouveaux les dieux sous l'aspect de facteurs psychiques, c'est-à-dire, d'archétypes de l'inconscient. Depuis que les étoiles sont tombées du ciel et que nos symboles ont pâlis, une vie secrète règne dans l'inconscient.

Le symbole naitrait de la tension entre un pôle instinctif et un pôle spirituel, tension qui met le Moi dans un état conflictuel dont le symbole donnerait à la fois le sens et la solution. C'est des processus instinctifs que provient la force qui met le symbole en mouvement.

L'âme crée des symboles qui ont pour base l'archétype inconscient et dont la figure naissante surgit des représentations acquises par la conscience. Les archétypes possèdent une certaine indépendance et une énergie spécifique grâce à laquelle ils peuvent attirer les contenus de la conscience qui leur conviennent. Les symboles fonctionnent comme de transformateurs, en ce sens qu'il font passer la libido d'une forme "inférieure" à une forme "supérieure". cette fonction a une telle importance que le sentiment lui attribue les valeurs les plus hautes. Le symbole agit par suggestion; il persuade au moyen de l'énergie spécifique propre à l'archétype (le numen).

La participation mystique caractérise le symbole; il inclut toujours l'inconscient et par suite exerce toujours une emprise sur l'homme. "Il s'agit d'une identité irrationnelle, inconsciente, provenant de ce que toute chose qui est en contact avec nous n'est pas seuleument elle-même mais aussi et en même temps un symbole. La symbolisation résultedu fait que d'abord chaque homme a des contenus inconscients et qu'ensuite chaque chose a son coté inconnu. Mais là où deux éléments inconnus se réunissent, ils ne se laissent plus distinguer. L'inconnu dans l'homme et l'inconnu dans la chose coïncident. De là naît une identité psychique.

Les symboles sont en relation avec le corps; les symboles du Soi se forment dans la profondeur du corps et expriment tout autant sa nature matérielle que la structure de la conscience qui les perçoit. Les symboles sont des corps vivants, corpus et anima...

Les symboles ont une sagesse naturelle mais paradoxale; le sens pouvant aussi bien s'exprimer sous l'aspect du vieillard que sous celui du jeune garçon. Ils peuvent avoir un sens positif et favorable et un sens négatif et néfaste; comme la Mère, à la fois bonne et terrible.

Le processus symbolique consiste à vivre dans l'image et à vivre l'image. Son déroulement montre une structure énantiodromique et représente un mouvement de négation et d'affirmation, de perte et de gain, de clarté et d'obscurité. Son commencement est presque toujours caractérisé par une impasse ou une situation impossible; son but est une illumination ou une conscience supérieure grâce à laquelle la situation initiale se trouve surmontée à un niveau plus élevé. Le processus peut se représenter d'une façon condensée, en un seul rêve ou en un court moment d'expérience vécue ou bien s'étendre sur des mois et des années. Quoique tout soit d'abord vécu en images c'est-à-dire symboliquement, ils s'agit de risques réels auxquels, dans certains cas un destin peut être suspendu.

Attitude pratique

°L'interprétation n'est jamais fixée et le symbole doit être mis en relation avec l'état de conscience immédiat du rêveur. Pour une interprétation scientifique, théorique, d'un rêve, nous ferions appel pour chaque symbole à un archétype. En pratique, l'état psychologique du patient réclame autre chose qu'une digression sur la théorie du rêve. Il est plus indiqué de considérer tout d'abord le sens du symbole qui est en relation avec la situation consciente. Tout symbole a une origine objective et une origine subjective et peut par conséquent être interprété sur le plan de l'objet aussi bien que sur le plan du sujet.

Le sens des symboles est de compenser une situation plus ou moins inadaptée, c'est -à-dire une situation consciente ne remplissant pas son office et qu'ils complètent dans un sens de totalité, s'ils peuvent être compris. Réduit à l'histoire personnelle du rêveur il devient impossible d'interpréter leur sens. Seul ce qui conduit le patient au-delà de lui-même et de son emprisonnement dans le moi, apporte la guérison

L'amplification rappelle à la vie ces représentations universelles... Ainsi peut se réaliser ce changement d'attitude qui tempère la dissociation et jette un pont entre l'homme tel qu'il est et celui qu'il devrait être.

°Un symbole n'est juste que tant qu'il exprime encore valablement la situation inconsciente.

°L'effet compensateur n'est opérant que grâce à l'active coopération de la conscience. Ils doivent être assimilés et intégrés. Un rêve qui n'est pas compris n'est qu'une simple occurence; compris il devient une expérience vivante.

Il est question pour tout être confronté à son destin, de trouver sa juste place en face de ce qui se fait et se met en forme lors d'une conjonction d'opposés.

Si le processus d'individuation est rendu conscient, le conscient doit alors être confronté avec l'inconscient en vue de trouver un équilibre entre des contraires. Logiquement, celà n'est pas faisable, de sorte que l'on est dépendant des symboles qui rendent possible l'union et l'harmonie des contraires. Ces symboles, crées spontannément par l'inconscient seront amplifiés par le conscient et sa méditation.

Les symboles centraux de ce processus décrivent le Soi, la totalité de l'homme, qui se compose d'une part de ce dont il a conscience et d'autre part des contenus de l'inconscient. Ce Soi est " l'homme que a atteint son terme " , l'homme complet, dont le symbole est l'Enfant divin ou ses synonymes.

Les symboles sont des tendances qui poursuivent un but défini mais non encore reconnaissable et par conséquent qui ne peuvent s'exprimer que par analogies. C'est leur facette prospective.

Il tient à nous, grâce à notre compréhension, d'aider à la naissance des choses à venir et de renforcer leur action salutaire; les refouler ce serait la transformer en son contraire.

Toute situation constelle dans l'être l'instinct qui lui correspond, cet instinct exerçant alors, en tant que besoin vital, une influence déterminante sur le choix du symbole qui doit l'exprimer et sur l'interprétation dont relève ce symbole.

Conclusions

°La position de Jung n'est pas celle de l'observateur mais de quelqu'un qui s'explique avec le symbole. Ce qui importe c'est de trouver sa place en face de ce qui se dit et se fait là. Le symbole est un processus, d'où l'importance des verbes qui se réfère toujours à une dynamique.

°Le symbole a deux dimensions: l'une avec l'attitude du conscient, l'autre transcendante. Ce pourqoi le symbole ne peut être compris que dans le cadre d'une expérience, d'un vécu qui interroge le sujet dans sa totalité somato-psychique et est a l'origine d'un savoir essentiellement intuitif.

°Le symbole est un réel agissant, d'où l'importance d'en percevoir le sens afin d'actualiser ses valeurs positives; le danger serait de le refouler du fait de la panique suscitée par son étrangeté.

Mais une capacité d'aperception suffisante est indispensable.

Les recherches de Jung dans les domaines les plus divers comme théologie, alchimie, écrits gnostiques, permettent de multiplier les concepts aperceptifs.

La fonction paternelle, chez lui, se définirait peut-être comme ce qui permet de recevoir ce qui advient.

°L'essentiel de la position de Jung est la question du sens, sens-direction peut être encore plus que sens-signification. Où va ce réel qui est en train de se vivre dans une histoire, de l'individu comme de l'humanité?

En tant que thérapeute Jung fait crédit au processus qui se déroule.

Bienvenu sur notre première application nommé Eros.
Le module Eros est une bonne solution de remplacement à nos gribouillis parfois même de couleur fluo ou rouge dans nos livres qui pourtant nous sont si chère, les rendant ainsi peux partageable.
D'expérience, reformater mes notes sous forme écrite m'est bien plus porteur que de lire et même rechercher le livre ou j'y ai souligné ce que je cherche, celui-ci bien rangé « quelque part ». D'autant qu'il existe pléthore de crayon scanner qui font cela très bien pour nous.


Cette application a été développée en Oxygene pour dot net 4.0 en tant que module de NorpaNetl sous l'excellente base de données FirebirdSQL 2.5.2 par Tetrasys


Eros  est, actuellement, en lecture seul. Dans les futurs évolutions, les utilisateurs authentifié sur adhes.net pourront y partager (s'ils le désir) eux-mêmes leur notes. En attendant, il vous est toujours possible de me faire parvenir votre matériel sous format Excel ou autre, je me ferai un plaisir de les y encoder.