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CASTRATION:

... Castrat, c'est l'ouverture du chemin de castration, chacun sait bien qu'il doit entendre « castration symbolique »...

Pourtant nous savons bien que cette fameuse castration, pour symbolique qu'elle soit, n'en est pas moins réelle sur bien des plans P.16

C'est une image de mort repoussée, refoulée le plus loin possible qui vient brusquement forcer la porte d'un imaginaire alors en déroute.

La folie ou décompensation psychotique, avec son cortège d'hallucinations délirantes, peut, elle aussi, offrir une issue vitale pour refuser la menace de castration.

La menace de castration refoulée reste toujours là. Mais, au lieu de reparaître dans le réel sous une forme hallucinatoire elle s'exprime dans le symptôme cancéreux. ...

Une menace de castration (de mort) suffit à mettre l'inconscient au travail et la faire apparaître tant dans le réel physique que psychique....

En élaborant les castrations successives, l'inconscient ne se trouve pas contraint d'emprunter l'impasse d'une somatisation morbide aux pouvoirs mortifères et l'on peut espérer une guérison possible.

La force religieuse peut favoriser ce passage entre Réel, Imaginaire et Symbolique. Et donc l'analyse aussi. ...

Une relation très étroite unit le psychique et l'organique dans cette lutte contre toute menace de castration.

(une différence de points de vue qui ne peut être admise signe le non accès à cette castration symbolique P.48)

P.98: toute partie du corps peut être utilisée comme lieu d'enfantement symbolique.

Ainsi, c'est pour réagir à ce qu'il a ressenti comme une castration réelle (perte de l'objet clef) que le sujet- la loi biologique, de cet Autre : le corps- engendre ce cancer castrateur, renforçant par là même la sanction tant redoutée.

La rupture somatique, ici le surgissement cancéreux, viendrait de l'angoisse de castration non métabolisée. Le cancer semble une réaction au traumatisme de dépossession, de perte, de séparation, quelles que soient les conditions concrètes où ce traumatisme prend naissance. C'est un état (de castration) où l'on se sent désapproprié de ce à quoi l'on tenait le plus et il correspond à une défaite personnelle, à une angoisse de mort, voire à une angoisse de décomposition. C'est une séparation qui est refusée et qui touche le sujet jusqu'en sa chair.

Ce corps qui devient étranger à lui-même en abritant un cancer et l'angoisse secondaire de castration régresse en angoisse primaire de mort, de décomposition.

... à travers cette image de perte ou d'amputation, c'est toujours une figure d'anéantissement qui vient pour signifier la castration et révéler à l'homme son impuissance majeure : il n'a pas pu regarder en face la vérité de sa castration et faute d'avoir pris en compte cette réalité, il n'a pas fait son deuil de l'image idéalisée de lui-même.

Le cancer, c'est la figure sadique de celui qui vient égorger l'enfant merveilleux, et toutes les représentations qui s'attachent à cette maladie viennent renforcer cette imagerie populaire du grand méchant loup sans pitié pour sa petite victime innocente.

Où commence la position de victime, et où celle d'agresseur. Nous nous retrouvons... au cour de l'enfance et de ses contes. Dans le monde de l'enfant . la loi de l'équivalence est de règle : le petit vaut le grand. Le haut vaut le bas, le faible vaut le puissant, et l'envers du miroir vaut bien son endroit comme Alice au pays des Merveilles. L'universelle équivalence qui régit ce monde est un discours dont la signification affective prévaut et se retrouve bien dans le registre poétique. De là vient la force de certaines images, car on P.99 atteint d'emblée aux sources de la fabulation, et tant que cette loi d'équivalence se maintient au niveau imaginaire et symbolique, le risque est contrôlé.

En revanche, dès que cette loi cherche à forcer le réel, la fabulation enfantine devient délire du corps : si ta souffrance égale la mienne, si tu deviens moi, que je meure ou que tu meures n'importe plus et la conclusion se dessine en clair : je peux bien mourir et renoncer à mes défenses immunitaires, puisqu'une représentation fondamentale s'est cassée.

Me voici victime d'une complétude narcissique non dépassée, victime de moi-même et de mes attaches affectives encore trop étroites, je deviens dès lors victime du sort et de la maladie.

Une thérapie qui inclurait l'accès à la castration symbolique peut être envisagée car prendre en compte le désir de mort psychique du patient, c'est déjà jeter un pont entre le réel et l'imaginaire, c'est accorder crédit à sa propre économie pulsionnelle sans se précipiter d'emblée sur ce que le malade nous présente en paravent.

... confirmer ce qui avait déclenché la somatisation du sujet, dans sa décision plus ou moins consciente d'en finir avec cette vie faite de ruptures et de pertes jugées insurmontables.

L'imaginaire du patient, c'est le fantasme qu'il n'aura pas à survivre à sa douleur morale, qu'il trouvera en son corps un allié précieux pour mener à bien son désir de mort. Avoir des fantasmes de corps mort, et voir ces fantasmes accueillis et reconnus par l'entourage, c'est déjà une première façon de remettre en route une activité psychique bloquée dans sa suspension, c'est commencer à retrouver un cour vivant puisque capable de renoncer à être éternellement l'enfant au devenir grandiose, l'être immortel porté par le désir de ses propres parents.

Ne pas se trouver affronté à la différence, à l'altérité, c'est encore une façon de contourner la castration, puisque affirmer sa différence expose le sujet au risque de se voir critiqué, écarté par l'autre. L'individu bien adapté socialement et qui accepte de jouer le jeu du conformisme échappe ainsi à la menace d'exclusion et garantit une pseudo-intégrité de façade. P.183

... Le cancer .. peut être considéré comme une affection psychosomatique qui sert de haut parleur au sujet. Ici on cherche obstinément à se défendre contre la menace de castration, puisque c'est cela même qui est rejeté dans le registre de l'impensable.

Le cancer voit donc son propre scénario s'articuler autour d'un manque, d'une scène vide, celle d'où la castration (représentée sous toutes ses formes) se veut absente.

Des perturbations précoces constituent le soubassement de failles psychiques et immunologiques ultérieures, qui empêcheront le sujet de composer avec le manque, la perte objectale due à la précarité des relations d'objet, ainsi qu'avec le stress psychosocial.

Pour compenser au mieux cette première expérience de frustration précoce dans ses relations d'objet, le sujet prédisposé au cancer tentera de renforcer ses relations aux autres, à la vie, à sa réussite humaine et professionnelle.

Pour établir de telles relations d'objet compensatoires, il aura donc recours à cette organisation défensive rigide que nous avons évoquée, et qui se définit par une forte tendance au déni et à la répression des affects intolérables, ainsi qu'à une tendance à privilégier les normes sociales.

Ce stress venu menacer les investissements vitaux et les relations d'objet, c'est tout le système pseudo-intégratif qui s'effondre, réactivant les premières angoisses du sujet-enfant, et l'exposant directement à l'angoisse de castration.

C'est aussi autour de la castration que s'articule le scénario pervers, non pour la masquer et la rejeter dans l'impensable, mais il semblerait au contraire que ce soit pour mieux la dévoiler !

... Mais ce qui spécifie l'abord pervers de la castration réside dans son approche ludique.

Le pervers joue avec sa propre castration et celle de l'autre, et la jouissance qu'il en retire ne peut exister qu'au prix de cette exhibition sous forme de jeux ritualisés. Ainsi, c'est la « menace» de castration qui est dévitalisée, en ce sens qu'elle perd toute la charge d'angoisse qui lui est propre, grâce à une maîtrise illusoire et répétitive. ...

Le ressort de l'agissement pervers au niveau d'un couple n'étant pas de barrer l'amour, mais bien plutôt de barrer l'aspect menaçant de la castration.

Bienvenu sur notre première application nommé Eros.
Le module Eros est une bonne solution de remplacement à nos gribouillis parfois même de couleur fluo ou rouge dans nos livres qui pourtant nous sont si chère, les rendant ainsi peux partageable.
D'expérience, reformater mes notes sous forme écrite m'est bien plus porteur que de lire et même rechercher le livre ou j'y ai souligné ce que je cherche, celui-ci bien rangé « quelque part ». D'autant qu'il existe pléthore de crayon scanner qui font cela très bien pour nous.


Cette application a été développée en Oxygene pour dot net 4.0 en tant que module de NorpaNetl sous l'excellente base de données FirebirdSQL 2.5.2 par Tetrasys


Eros  est, actuellement, en lecture seul. Dans les futurs évolutions, les utilisateurs authentifié sur adhes.net pourront y partager (s'ils le désir) eux-mêmes leur notes. En attendant, il vous est toujours possible de me faire parvenir votre matériel sous format Excel ou autre, je me ferai un plaisir de les y encoder.