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COMPLEXE ET ENERGETIQUE PSYCHIQUE

. il existe certains groupements d'éléments psychiques (cf. les associations) autour de contenus affectivement accentués, groupements que l'on désigne du nom de complexes. Ce contenu affectivement accentué, le complexe, se compose d'un élément central et d'un grand nombre d'associations secondaires constellées. L'élément central est fait de deux composantes : premièrement, une condition, donnée par l'expérience, événement vécu par conséquent, causalement relié à ce qui l'entoure ; et deuxièmement, une condition de nature dispositionnelIe, immanente au caractère individuel.

L'élément central se distingue par ce qu'on appelle le ton sentimental, l'accentuation affective ; cette accentuation est, énergétiquement parlant, une valeur-quantité. Pour autant que l'élément central est conscient, cette quantité peut être évaluée P.29 relativement par le sujet. Mais si l'élément central est inconscient (Il n'est nuIlement évident qu'un complexe, ou son noyau essentieI, puisse être inconscient. Un complexe ne serait pas ce qu'iI est s'il ne possédait pas une certaine, voire une considérable intensité affective. Cette valeur énergétique devrait - comme il faudrait en somme s'y attendre- l'élever automatiquement à la conscience, autrement dit : la force d'attraction qui réside en lui devrait, en réalité, attirer l'attention consciente. (Les champs de force s'attirent réciproquement !) Or il arrive fréquemment, l'expérience nous le montre, qu'il n'en soit pas ainsi, et cela demande une explication particulière. La plus claire, et la plus simple, est donnée par la théorie du refoulement de FREUD. Cette théorie suppose qu'il y a dans la conscience une contre-position, ce qui veut dire que l'attitude consciente est en quelque sorte hostile au complexe inconscient et ne lui permet pas de devenir conscient. Il est certain que cette théorie explique de nombreux cas. Mais l'expérience m'a montre qu'il en existe qu'elle n'explique pas. La théorie du refoulement ne vise, en réalité, que les cas dans lesquels un contenu, en soi susceptible de conscience, est bien refoulé de la pleine conscience et rendu inconscient ou bien empêché, dès le début (a limine), de devenir conscient. Mais elle ne considère pas les autres cas où se forme, au moyen des matériaux de l'inconscient non susceptibles de conscience, un contenu de haute intensité énergétique qui ne peut d'abord entrer dans la conscience ou ne le peut qu'au prix des plus grandes difficultés. Dans un cas semblable, l'attitude consciente non seulement n'est pas hostile au contenu inconscient, mais au contraire peut lui être tout à fait favorable ; il s'agit de néoformations créatrices qui, on le sait, ont très fréquemment pour origine première l'inconscient. Comme la mère attend avec impatience l'enfant, que pourtant elle mettra au monde au milieu de peines et de douleurs, un nouveau contenu créateur, en dépit de la complaisance de la conscience, peut demeurer longtemps dans l'inconscient sans être « refoulé ». Malgré sa haute valeur énergétique, il ne devient pas conscient. Il n'est pas extrêmement difficile d'expliquer ce cas : comme le contenu est nouveau et, pour cette raison précisément, étranger à la conscience, il n 'existe encore aucune association, aucun pont qui le relie aux contenus de celle-ci. Il fut que ces liens se tracent peu à peu, péniblement. Sans eux, il n 'est pas de conscience possible. Il faudrait donc, pour expliquer l'inconscience d'un complexe, recourir à deux raisons essentielles : 1° le refoulement d'un contenu capable de conscience et 2° l'étrangeté d'un contenu qui en est encore incapable.

Ou bien hypostasier un concept d'énergie comme celui d'Ostwald. On ne saurait éviter ainsi la notion de substance, nécessaire pour un mode d'explication causalo-mécaniste, car « énergie » n'est, au fond, qu'une notion de quantité.) comme il arrive souvent, ou du moins inconscient en ce qui concerne sa signification psychologique. Ici doit intervenir la méthode indirecte d'évaluation. Elle est fondée, en principe, sur le fait suivant : l'élément central crée automatiquement un complexe, dans la mesure où il est affectivement accentué, c'est-à-dire où il possède une valeur énergétique.

L'élément central a, conformément à sa valeur énergétique, force constellante. A partir de lui se réalise une constellation spécifique des contenus psychiques. De là naît le complexe, qui est, par conséquent, une constellation dynamiquement conditionnée par la valeur énergétique. La constellation résultante n'est pas cependant une pure et simple irradiation de l'excitation, mais bien un choix des contenus psychiques excités, choix déterminé par la qualité de l'élément central, qu'on ne peut naturellement expliquer énergétiquement, puisque ce genre d'explication est quantitatif et nullement qualitatif : Pour l'explication qualitative, nous devons recourir au point de vue causal. Donc, la proposition sur laquelle se fonde l'évaluation objective de l'intensité psychologique des valeurs est conçue en ces termes :

La force constellante de l'élément central correspond à sa valeur intensive, c'est-à-dire à son énergie.

Mais de quels moyens disposons-nous pour évaluer, selon sa valeur énergétique, la force constellante qui provoque l'enrichissement d'un complexe en associations ? Nous pouvons évaluer cette masse énergétique :

1° d'après le nombre relatif des constellations provoquées par l'élément central. La constatation se fait par observation directe, d'une part, et par une inférence analytique d'autre part ; c'est-à-dire : plus sont fréquentes les constellations que nous rencontrons conditionnées par un seul et même complexe, plus doit être grande sa valeur psychologique ;

2° d'après la fréquence et l'intensité relatives de ce qu'on appelle indices de trouble ou de complexe. Par là, il faut entendre non seulement les indices apparaissant dans l'expérience d'association, qui ne sont, en somme, rien d'autre que des effets complexuels, dont la forme dépend de la condition particulière de l'expérience ; mais aussi il faut entendre ces phénomènes P.31 particuliers au processus psychologique.

Freud en a décrit un bon nombre : les lapsus linguae, les lapsus calami, les oublis, les méprises et autres actes symptomatiques. A cela viennent s'ajouter encore les automatismes que j'ai décrits, « absences d'idées », « fascinations », « parler hors de propos », etc. On peut déterminer l'intensité de ces phénomènes directement en mesurant leur durée... On peut faire la même chose aussi pour des processus psychologiques non limités où, la montre à la main, il est aisé de déterminer la valeur d'intensité en mesurant le temps nécessaire au sujet pour parler de certaines choses. On pourrait objecter que, bien souvent, les sujets perdent le plus clair de leur temps à parler de choses accessoires pour éluder le question principale. Or cela montre simplement combien plus importantes sont pour eux les prétendues choses accessoires L'observateur doit se garder de déclarer, par un jugement arbitraire, que les intérêts vraiment principaux du malade sont choses accessoires en se fondant sur une présupposition subjective et théorique ; il doit au contraire s'en tenir, pour déterminer les valeurs, uniquement aux critères objectifs. Si donc une patiente gaspille des heures à se plaindre de ses bonnes, au lieu d'en venir au conflit principal que le médecin a peut-être parfaitement vu, cela signifie que le complexe des bonnes possèdent actuellement une plus grande valeur énergétique que le conflit, peut-être inconscient, qui ne se dévoilera que plus tard, au cours du traitement, comme l'élément central ; ou bien que l'inhibition émanant de la haute importance de la situation consciente maintient encore l'élément central dans l'inconcient, par surcompensation ;

3° d'après l'intensité des phénomènes affectifs concomitants. Pour ces phénomènes, nous possédons des moyens de détermination objective qui évidemment ne permettent pas de mesurer la dimension affective, mais en permettent au moins une évaluation. La psychologie expérimentale nous a donné pour cela une série de méthodes. Outre les mesures de la durée, qui déterminent plutôt l'inhibition du processus associatif que des affects actuels, nous disposons en particulier des moyens suivants : a) la courbe du pouls ; b) la courbe respiratoire ; c) le phénomène psychogalvanique. .

Indépendamment de ces méthodes expérimentales, nous avons un système subjectif hautement différencié pour reconnaître et évaluer chez autrui les phénomènes affectifs actuels : nous avons pour cela un instinct direct de connaissance... Nous percevons les plus légères fluctuations de nature émotionnelle chez les autres, et nous avons une sensibilité très fine pour la qualité et la quantité des affects chez nos semblables. P.33

Bienvenu sur notre première application nommé Eros.
Le module Eros est une bonne solution de remplacement à nos gribouillis parfois même de couleur fluo ou rouge dans nos livres qui pourtant nous sont si chère, les rendant ainsi peux partageable.
D'expérience, reformater mes notes sous forme écrite m'est bien plus porteur que de lire et même rechercher le livre ou j'y ai souligné ce que je cherche, celui-ci bien rangé « quelque part ». D'autant qu'il existe pléthore de crayon scanner qui font cela très bien pour nous.


Cette application a été développée en Oxygene pour dot net 4.0 en tant que module de NorpaNetl sous l'excellente base de données FirebirdSQL 2.5.2 par Tetrasys


Eros  est, actuellement, en lecture seul. Dans les futurs évolutions, les utilisateurs authentifié sur adhes.net pourront y partager (s'ils le désir) eux-mêmes leur notes. En attendant, il vous est toujours possible de me faire parvenir votre matériel sous format Excel ou autre, je me ferai un plaisir de les y encoder.