Il y avait quelque chose de mort qui vivait encore. On plaçait des cadavres dans des fours crématoires, et l'on découvrait alors qu'ils montraient encore des signes de vie.

octobre 1913
Je vis un flot immense recouvrir tous les pays de Plaine septentrionaux, situés entre la mer du Nord et les Alpes. Les flots s'étendaient alors de l'Angleterre à la Russie et des côtes de la mer du Nord presque jusqu'aux Alpes. Lorsqu'ils atteignirent la Suisse, je vis les montagnes s'élever toujours davantage, comme pour protéger notre pays. Une catastrophe épouvantable venait de s'abattre. La civilisation flottant, et la mort d'innombrables milliers d'humains. La mer se transforma alors en flots de sang. Cette vision se reproduisit dans les mêmes circonstances et avec les mêmes images ; .Images ; plus épouvantable. Une voix intérieure me dit : « Regarde bien ; c'est tout à fait réel et cela sera ainsi ; tu n'en peux douter.» P.204


J'étais précipité dans une profondeur obscure. . Mais soudain, et sans que j'eusse encore atteint une trop grande profondeur, je me retrouvai - à mon grand soulagement - sur mes pieds, dans une masse molle, visqueuse. J'étais dans une obscurité presque totale. Après quelque temps mes yeux s'habituèrent à l'obscurité, celle d'un sombre crépuscule. Devant moi était l'entrée d'une caverne obscure ; un nain s'y tenait debout. Il me semblait être de cuir, comme s'il avait été momifié. Je dus me glisser tout contre lui pour passer par l'entrée étroite, et je pataugeai, une eau glacée jusqu'aux genoux, vers l'autre bout de la caverne. Là, sur une bande de rocher en saillie, un cristal rouge scintillait. Je me saisis de la pierre, la soulevai, et découvris que dessous, il y avait un espace vide. Je ne pus tout d'abord rien y discerner. Mais finalement, j'aperçus, dans les profondeurs, de l'eau qui coulait. Un cadavre passa, entraîné par le courant ; c'était un adolescent aux cheveux blonds, blessé à la tête. Il fut suivi d'un énorme scarabée noir, et alors apparut, surgissant du fond des eaux, un soleil rouge naissant. Aveuglé par la lumière, je voulus replacer la pierre sur l'orifice. Mais, à ce moment, un liquide fit pression pour passer à travers la brèche. C'était du sang ! Un jet épais jaillit sur moi et j'en ressentis une nausée. Le jet de sang dura, à ce qu'il me sembla, un temps d'une longueur intolérable. A la fin, il tarit, ce qui mit un terme à cette vision. P.209

Tout d'abord apparut l'image d'un cratère et j'avais le sentiment d'être au pays des morts. Au pied d'un haut mur de rochers, j'aperçus deux personnages, un homme âgé avec une barbe blanche et une belle jeune fille. Je rassemblai tout mon courage et les abordai comme s'ils étaient des êtres réels. J'écoutai avec attention ce qu'ils me disaient. L'homme âgé me dit qu'il était Élie, et cela me donna un choc. La jeune fille me désarçonna presque davantage encore, car elle dit s'appeler Salomé ! Elle était aveugle. Quel couple singulier : Salomé et Élie ! Pourtant, Élie m'assura que Salomé et lui étaient déjà liés de toute éternité et cela mit le comble à mon désarroi. Avec eux vivait un serpent noir qui, nettement, manifestait de l'inclination pour moi. Je m'en tenais à Élie parce qu'il semblait être le plus raisonnable des trois et qu'il disposait d'un bon entendement. A l'égard de Salomé, j'étais méfiant. Élie et moi eûmes une longue conversation, mais je n'ai pas pu en saisir ni en retenir le sens. P.211


.. que mon âme m'avait été ravie et s'était envolée.