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SYMPTOMES ET ARCHETYPES

« Pathologiser » désigne l'aptitude que possède le psychisme, en vertu de son autonomie, à créer la maladie, la morbidité, le désordre, l'anormalité et la souffrance dans tous les aspects de son comportement et à imaginer la vie à travers cette vision déformée et douloureuse.

Les pathologisations refusent d'être refoulées, transformées, guéries ou P.187 ou même comprises.

Comme les poupées russes s'emboîtant les unes dans les autres, à l'intérieur de la souffrance se trouve un complexe, un archétype ; lequel se rapporte à une divinité. Nos souffrances sont tournées vers les dieux. « Les dieux sont devenus nos maladies » ; Zeus ne gouverne plus l'Olympe mais notre plexus solaire et produit d'étranges spécimens destinés au bureau du médecin »- Jung. Les dieux par le truchement des symptômes, s'introduisent dans notre psychisme. Notre pathologisation est leur ouvre, un processus divin ouvrant dans l'âme humaine. En reconnaissant le caractère divin de la pathologie nous rendons au dieu ce qui lui est dû.

Il faut sacrifier le complexe sur l'autel qui lui convient. La souffrance et la divinité qui s'exprime sera différente dans un problème d'impuissance sexuelle selon qu'on se voit comme un fils inhibé de la Grande Mère ou que nous l'attribuions à Priape négligé qui se venge ou encore à Jésus dont la génitalité était absente (voir les apocryphes ??), ou à Saturne qui nous enlève notre puissance sexuelle pour la remplacer par des fantasmes lascifs. Les pathologies sont à la fois réelles et fantasmatiques, somatiques et psychiques, personnelles et impersonnelles.

« Le médecin doit avoir connaissance de l'autre moitié de l'homme. puisque le Ciel garde dans sa sphère la moitié de tous les corps et de toutes les maladies. » Paracelse

Négliger cette « moitié », c'est manquer à l'humain. P.191

Les « maladies » sont enracinées dans les archétypes et en sont une partie.

Mes symptômes pointent dans la direction de mon âme et , à travers eux, mon âme m'interpelle.

Mes symptômes et mes bizarreries sont à la fois miennes et ne sont pas à moi ; ils gouvernent ma destinée et pourtant je ne les ai pas voulus ; ce sont des intrus qui font sentir le paradoxe de l'âme à la fois personnelle et impersonnelle. Ce qui est moi n'est pas à moi. Le je se tient loin de l'âme et de la domination par les daïmons et les divinités.

Mon âme se trouve dans mon symptôme.

La pathologisation fait partie de l'univers de tout événement. Elle peut être signe de maladie, annoncer un danger, aiguiser une conscience ou l'affaiblir, nourrir des fantasmes de liberté, de sursis et d'oubli ; consteller le désespoir, susciter le courage, faire naître la sympathie ou faire monter à l'esprit le sage. Intrinsèque au cosmos, elle suppose que chaque événement a son ombre, son revers et que le mal est nécessaire à l'organisation de ce qui est. Chaque objet, y compris le grain de sable, peut blesser et être blessé.

C'est faux P.193 de prétendre que la souffrance vient de l'inconscience et que le fait de devenir conscient supprime la souffrance. La pathologisation est elle-même une façon de voir : notre complexe a un oil.

notre accomplissement en tant qu'individu passe par nos pathologisations.

Si nous admettons cela, nous sommes autant en harmonie avec le royaume des archétypes lorsque nous souffrons que lorsque nous sommes dans des états transcendants de béatitude. L'homme est autant contenus dans les images des dieux et déesses quand il est grotesque, colérique ou torturé que lorsqu'il sourit. L'infimité est l'un des chemins de l'imago dei. C'est cette infirmitas de l'archétype qui prend soin de nos erreurs et de nos divisions intérieures, de nos blessures et de nos tendances extrêmes ; l'image archétypale les justifie en leur donnant un style et une signification.

Cette maladie dans l'archétype n'est pas chercher l'archétype de la maladie, archétype bouc émissaire, principe morbide comme Thanatos ou un démon de la maladie, un mauvais génie qui ramasserait à lui tout seul, pour que les autres archétypes demeurent dans un idéal suprême. La pathologisation est à comprendre comme un élément inhérent a chaque complexité archétypale qui a son aveuglement, sa destructivité, sa morbidité propre. Même si les dieux sont immortels il y a de la mort en eux. Chaque archétype a sa façon à lui de conduire vers la mort et il a une profondeur sans limite amenant nos maladies à être fondamentalement insondables. P.195

Nos infirmités s'enracinent dans l'infirmité primordiale et les infirmités divines sont en action dans nos pathologies.

Chaque symptôme nous place dans la position archétypale du blessé. Mais blessure et symptôme ne sont pas à confondre : un symptôme sert au diagnostic et est l'indice de quelque chose. Chaque symptôme, lié à un fantasme, peut avoir une action sur nous : les taches sur la peau transforment en lépreux ; la diarrhée en nourrisson et l'entorse en clochard. Cette souffrance devient notre façon d'être-dans-le-monde. La blessure est le héraut de notre impuissance et dit : « Je ne suis pas capable » Elle jette une lumière sur nos limites, limites qui ne sont pas imposées de l'extérieur mais qui sont parties inhérente de mon être et qui coïncident avec chaque pas que je fais, chaque choses que je cherche à atteindre.

L'expérience de la limite est terriblement difficile et douloureuse pour la structure du puer. Un homme puer a tendance a cacher sa blessure car elle affaiblit son mode de conscience habituel. Il a peur de sentir P.205 sa propre incapacité. Lorsque la blessure finit par gagner, on ne peut continuer à faire le puer car elle apporte une conscience de notre immortalité. Chaque complexe a son symptôme, son talon d'Achille. La thérapie doit toucher ce point.

Mettez à nu l'organe qui souffre (foie, épaule, pied, cour .) Chaque organe a un potentiel de conscience. La perte du fonctionnement naturel de l'organe nous rend conscients de sa fonction, nous fait sentir son existence. Mis en état d'infériorité, nous prenons conscience de sa valeur, comme si nous ne connaissions quelque chose que lorsque nous le perdons, touchons ses limites ou sa fragilité.

La conscience de ce qui se meurt peut guérir la plaie car la blessure alors n'est plus nécessaire. La blessure est la guérison de la conscience puer et la figure du guérisseur, lui-même blessé, qui n'ignore plus la blessure, surgit. C'est une forme de conscience particulière en rapport avec les mutilations et atteintes des organes corporels. une conscience du corps ou de l'organe.

La chronicité n'a rien à voir avec notre civilisation mais plutôt avec les structures intemporelles de l'être qui sont nos compagnes sous toutes sortes de formes, qui ne changent pas, ne disparaissent pas.

Bienvenu sur notre première application nommé Eros.
Le module Eros est une bonne solution de remplacement à nos gribouillis parfois même de couleur fluo ou rouge dans nos livres qui pourtant nous sont si chère, les rendant ainsi peux partageable.
D'expérience, reformater mes notes sous forme écrite m'est bien plus porteur que de lire et même rechercher le livre ou j'y ai souligné ce que je cherche, celui-ci bien rangé « quelque part ». D'autant qu'il existe pléthore de crayon scanner qui font cela très bien pour nous.


Cette application a été développée en Oxygene pour dot net 4.0 en tant que module de NorpaNetl sous l'excellente base de données FirebirdSQL 2.5.2 par Tetrasys


Eros  est, actuellement, en lecture seul. Dans les futurs évolutions, les utilisateurs authentifié sur adhes.net pourront y partager (s'ils le désir) eux-mêmes leur notes. En attendant, il vous est toujours possible de me faire parvenir votre matériel sous format Excel ou autre, je me ferai un plaisir de les y encoder.