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Confrontation entre le Moi et l' inconscient:

Le but de la confrontation du Moi et de l'inconscient est la transformation du complexe (animus-anima) .

(Le déroulement ...les incidents par lesquels s'expriment l'imagination vivante et l'imaginaire vécu, étalent les divers éléments dont est formé le complexe, démontent ses mécanismes et ses structures fines, démontrent sa transformation progressive et la dissolution de son autonomie.)

Si cette transformation ne se produit pas, l'inconscient conservera intégralement une puissance de conditionnement sur le conscient qui pourra aller jusqu'à entretenir et imposer des symptômes névrotiques,

en dépit de toute analyse et de toute compréhension; ou encore, il maintiendra un transfert contraignant et obsédant ...

Dans de pareils cas ni Ia suggestion, ni la bonne volonté, ni la compréhension réductive ne sont parvenues à briser la puissance de l'inconscient.

Le médecin doit alors accepter une véritable explication avec l'inconscient de son visiteur.

Cette procédure dépasse le plan de la seule interprétation... il s'agit de déclencher le déroulement des processus inconscients qui émergeront alors, sous forme de fantasmes, dans le conscient.

On peut s'essayer à l'interprétation de ces fantasmes.

Dans de nombreux cas d'ailleurs, il peut être essentiel que le malade acquière une notion, fût-elle plus ou moins vague ou plus ou moins intuitive, de la signification des fantasmes qui s'agitent en lui.

Mais ce qui est d'une importance essentielle, c'est que le malade vive ses fantasmes de façon aussi totale que possible, et par conséquent aussi - dans la mesure où une compréhension intellectuelle fait partie de la totalité du vécu - qu'il les comprenne.

Mais ce n'est pas forcément la compréhension intellectuelle qu'il faut situer en haut de la hiérarchie des importances primordiales.

Et médecin et malade seront loin de tout pouvoir comprendre; le médecin doit se garder de forcer son talent,

et ne point se lancer dans des acrobaties interprétatives.

Car l'essentiel n'est pas en premier lieu l'interprétation et la compréhension des fantasmes; cela est important certes, mais l'essentiel est d'en acquérir mentalement une expérience vivante.

Par vécu humain, j'entends une expérience au sein de laquelle la personne ne serait pas seulement passivement incluse dans sa vision, mais au cours de laquelle elle agirait et réagirait en pleine conscience face aux personnages de sa vision.

J'adresserai la même critique à cette femme, auteur des fantasmes étudiés dans "Métamorphoses de l'âme et ses symboles" : elle aussi demeure passive en face des formations fantasmatiques qui naissent dans son inconscient, simplement perceptive et, tout au plus, elle les souffre.

Une confrontation réelle avec l'inconscient exige de la part de l'individu un effort de conscience et un point de

vue conscient ferme, capable de s'opposer à l'inconscient et de parlementer avec lui.

-Exemple : un malade voit sa fiancée descendre en courant la rue qui mène au fleuve. C'est l'hiver et le fleuve est gelé. La jeune fille s'élance sur la glace et il la suit. Elle s'éloigne beaucoup, se dirigeant vers un endroit où la glace est rompue; une sombre crevasse s'ouvre devant elle et il est pris par la crainte qu'elle n'y tombe. De fait, elle disparaît dans une fissure de la glace et iI la suit d'un regard attristé.

Ce fragment montre l'attitude du conscient du sujet imaginant: il perçoit et subit.

Le fantasme est vu et senti, mais le sujet lui-même y participe insuffisamment; c'est pourquoi il demeure une simple image, bouleversante, mais irréelle comme un rêve

Son irréalité est due au fait que le rêveur n'est ni assez inclus ni assez agissant dans le jeu. Si ce fantasme était une scène de la réalité, le malade n'aurait que l'embarras du choix pour empêcher sa fia ncée de mettre son suicide à exécution. Si dansla réalité, il se comportait comme il le fit au cours de son fantasme, il y aurait lieu de penser qu'il était paralysé, soit par la peur, soit par la pensée inconsciente qu'au fond de lui-même il ne déplorait

en rien ce suicide.

Ainsi ce comportement passif exprime son attitude habituelle en face de l'activité de l'inconscient : il est comme fasciné et médusé.

Dans la réalité, ce sujet souffre de représentations, de convictions et de hantises dépressives - qu'il est un incapable, etc.

Ces sentiments négatifs sont le fruit d'autosuggestions auxquelles il succombe sans discussion.

Certes intellectuellement, il peut parfaitement en discerner l'absurdité, ce qui ne les empêche pas de continuer d'exister : car ces sentiments négatifs se révèlent inattaquables par l'intellect, pour l'excellent motif qu'ils ne reposent pas sur une base intellectuelle ou rationnelle, mais sur un monde irrationnel et inconscient de rêveries éveillées, ce qui les situe hors de toute atteinte de la critique consciente.

En pareille occurrence, il faut donner à l'inconscient l'occasion de produire et d'exprimer ses fantasmes...

Approfondir la causalité dans ce cas demeure vain.. l'inconscient possède, il faut le constater en toute simplicité, un surcroît d'efficacité qui le rend inattaquable; c'est-à-dire qu'iI dispose d'un pouvoir d'attraction qui va jusqu' à retirer leur valeur aux contenus conscients aux-mêmes.

En d'autres termes, l'inconscient est alors capable de subtiliser la libido au monde du conscient, suscitant ainsi

au sens littéral une " dépression ", " un abaissement du niveau mental ".

Nous devons donc nous attendre à trouver dans l'inconscient accumulation de libido, c'est-à-dire de valeur,

selon la loi de la conservation, au moins relative, de l'énergie psychique.

La libido n' est saisissable, constatable, que sous certaines formes; la plus fréquente de ces formes consiste en produits de l'imagination, en images représentants des fantasmes.

De ce fait, nous ne pouvons contribuer à libérer la libido de l'inconscient qu'en amenant à la conscience les images fantasmatiques dans lesquelles elle est incluse.

C'est pourquoi, il y a lieu, dans un but thérapeutique de donner à l'inconscient l'occasion de laisser émerger à la conscience les fantasmes qui s'agitent momentanément en lui.

Il est caractéristique de l'essence de la psyché inconsciente qu'elle se suffit à elle-même, qu'elle ne connaît guère les considérants humains, qu'elle ne prend guère d'égards pour les autres individus. ( Celà se comprend si l'on se rappelle que le conscient est précisément la frange adaptative de la psyché. Au conscient incombe l'adaptation au monde, ses soucis, ses difficultés, ses tensions.)

Quand quelque chôse est tombé dans l'inconscient, il y est comme englouti, et ce contenu y sera maintenu sans souci de savoir si le conscient souffre de son absence, si le conscient en éprouve ou non un manque.

Le conscient peut se voir réduit par appauvrissement de son contenu à une sorte d'état d'inanition; il peut être

glacé et désertique, alors que l'inconscient, lui, verdoie et fleurit.

L' apparente insouciance de l'inconscient à l'adresse des plans et des soucis humains a un sens, un but, même une finalité.

Il est en effet des finalités de l'âme qui se situent par-delà les buts conscients, ou même qui s'opposent à ces derniers.

Nous ne trouvons une indifférence hostile et un manque d'égards de la part de l'inconscient envers le conscient que lorsque ce dernier lui-même a fait sienne au préalable une attitude fausse et provocante, affichant des prétentions exagérées et vaniteuses.

L' attitude consciente de mon malade est tellement unilatérale, intellectuelle et rationnelle, que la nature elle-même en lui s'emporte et se déchaine, anéantissant tout son monde conscient de valeurs.

Le drame, c'est qu'il lui est impossible de se « désintellectualiser » lui-même, seul et par ses propres moyens, et de s'appuyer sur une autre fonction, par exemple la fonction sentiment, pour l'excellent motif qu'il ne la possède point. C'est l'inconscient qui la renferme; c'est là que cette fonction réside et se déroule.

C'est pourquoi il ne pouvait être question dans son traitement d'autre chose que d'abandonner la direction à l'inconscimt pour donner à celui-ci, par le truchement d'images et de fantasmes, la possibilité de se transformer

lui-même en contenu du conscient... il avait l'obligation de s'abandonner à sa maladie, de lui donner la parole.

Une telle attitude n'a rien à voir avec le laisser-aller à une humeur instable et capricieuse si caractéristique de la névrose; c' est même le contraire d'un abandon; ce n'est ni une faiblesse, ni un relâchement sans consistance,

c' est au contraire une tâche difficile qui exige le grand effort de conserver son objectivité en dépit des séductions du caprice : on transforme ainsi l'humeur en objet observable, au lieu de la laisser s'emparer du sujet qu'elle domine.

La personne aura à faire en sorte que son état d' âme dialogue avec lui; son humeur devra lui révéler et

lui préciser comment et de quoi elle est faite, et en fonction de quelles analogies fantasmatiques on pourrait tenter de la cerner et de la décrire.

En donnant à son état d'âme l'occasion de s'exprimer en un songe éveillé, il parvint à arracher à l'inconscient au moins une tite masse de force créatrice inconsciente, de libido, et à la métamorphoser sous forme d'une image en un contenu conscient.

Cette tentative n' en demeure pas moins encore insuffisante, car pour vivre le fantasme de façon complète, comme il est nécessaire, il ne suffit pas de le contempler et de le subir, il faut aussi y participer activement.

Si il avait eu, au cours du fantasme le même comportement qu'en face d'une situation analogue dans le réel, il aurait prouvé et se serait prouvé qu'il prenait au sérieux le monde de son imagination, c'est-à-dire qu'il conférait à l'inconscient une dignité et une valeur absolue de réalité.

Bienvenu sur notre première application nommé Eros.
Le module Eros est une bonne solution de remplacement à nos gribouillis parfois même de couleur fluo ou rouge dans nos livres qui pourtant nous sont si chère, les rendant ainsi peux partageable.
D'expérience, reformater mes notes sous forme écrite m'est bien plus porteur que de lire et même rechercher le livre ou j'y ai souligné ce que je cherche, celui-ci bien rangé « quelque part ». D'autant qu'il existe pléthore de crayon scanner qui font cela très bien pour nous.


Cette application a été développée en Oxygene pour dot net 4.0 en tant que module de NorpaNetl sous l'excellente base de données FirebirdSQL 2.5.2 par Tetrasys


Eros  est, actuellement, en lecture seul. Dans les futurs évolutions, les utilisateurs authentifié sur adhes.net pourront y partager (s'ils le désir) eux-mêmes leur notes. En attendant, il vous est toujours possible de me faire parvenir votre matériel sous format Excel ou autre, je me ferai un plaisir de les y encoder.