I.DEFINITIONS

 

II. SENTIMENT DE CULPABILITE : SES POINTS D'ORIGINE.

A. La mémoire de l'amour originel

B. La coexistence de l'amour et de la haine

C. Les capacités de réparation

 

D. Le surmoi

 

Il est ce juge interne qui préside à nos auto-jugements et émet ses dictats sur la maîtrise du « ça ». Le « ça » étant l'ensemble des forces composant l'énergie pulsionnelle qui habitent chacun.

Il se constitue par intériorisation des exigences et des interdits parentaux, mais aussi par les apports des exigences sociales et culturelles et de la façon dont chaque enfant va négocier avec cette énergie pulsionnelle, cette réserve vitale brute qui se doit d'être actualisée et ne peut l'être n'importe comment, afin qu'elle ne détruise ni soi, ni l'autre, mais « porte beaucoup de fruit. »

Un surmoi ajusté est un surmoi « bienveillant », c'est-à-dire veillant bien.

Un surmoi tyrannique, dictatorial, arbitraire, porte atteinte à la vie. Il édicte qu'il est interdit de désirer, de ressentir la colère, la violence, le non-amour au lieu de dire comment désirer, comment vivre la pulsion.

Au surmoi tyrannique « il est interdit de désirer » répond en écho tout aussi mortifère « il est interdit d'interdire. » Ce surmoi devient une sorte de sous-moi, tout aussi despotique puisqu'esclave de la force pulsionnelle brute telle qu'elle émerge. Il y a alors un sous développement du sentiment de culpabilité. C'est ce qui se passe quand la voix parentale n'est pas structurante et que les parents sont défaillants à donner les limites, les repères et les interdits. P.11

 

III. LE SENTIMENT DE CULPABILITE ET LA FAUTE

 

A.Le tiers salvateur entre la faute et le sujet

B.Le besoin de punition

 

C.Accusation et responsabilité

-Responsabilité et causalité :

Nous connaissons l'intense culpabilité de celui qui est cause de blessures graves, de mort, sans être dans son tort. .

La traduction immédiate de notre propre angoisse, de notre souffrance et de celle de l'autre se fait en terme de culpabilité et si nous n'y prenons pas garde, ce sentiment deviendra lancinant, envahissant. Nous pouvons être cause de souffrance, de mort, sans en être coupable. L'homme est ainsi fait que seul le fait d'être, de vivre, provoque des blessures aux autres. P.14

La présence du Christ à Bethléem entraîne le massacre des innocents. Il n'a fait aucune faute. Rien qu'en « étant », il a provoqué le massacre. Sa souffrance a du être intolérable. Il ne s'est jamais pourtant autorisé à la convertir en fausse culpabilité.

La voie est ouverte pour chacun de nous : il y faut le courage de clamer d'abord à soi-même, puis éventuellement aux autres, son innocence ; le courage d'affronter et de ne pas esquiver la souffrance de voir l'autre souffrir. Proclamer son innocence est une lutte contre les forces désintégratrices de la culpabilité.

Une des ouvres les plus dévastatrices des forces du mal, et des moins repérables est ce renversement d'innocence en culpabilité.

 

-Le remord

Il est à différencier du regret qui mène au repentir. Il est une forme subtile d'un orgueil démesuré.

La saine culpabilité est le signe d'une faute commise. Or la faute fait ouvre de mort dans le sujet. Garder la culpabilité en soi c'est garder la mort en soi. Ce qui est mortifère, ce n'est pas la faute mais la non-reconnaissance de la faute, ou le refus de s'en décharger.

 

-Porter la culpabilité du « hasard » :

Coupable d'être handicapé ou pas ; coupable d'être né chez les riches ou pauvres ; coupable d'être trop ou pas assez intelligent ; coupable d'être survivant.

A ce pourquoi, il n'y a pas de réponse. IL n'y a que l'exigence de vivre, vivant, non coupable.

 

-La non-prise de responsabilité

« Je ne suis pas à la hauteur ; je ne suis pas digne. »

Vivre, c'est choisir et choisir c'est risquer de se tromper. La peur des responsabilités est bien la peur de la culpabilité éventuelle de tout engagement. Mais à vouloir s'épargner l'effet destructeur du jugement, on marche vers une destruction plus grande, celle de la fuite et de la lâcheté. » ainsi que vers celle de l'immobilisme qui tue la vie. La vie est mouvement.

 

D.Un sentiment de culpabilité sain

E. Recevoir la miséricorde

 

IV. SENTIMENT DE CULPABILITE ET FINITUDE

L'être humain est un être crée, limité, son état est celui de la finitude.

 

A.L'illusion de la toute- puissance dans le registre de la culpabilité

 

-La culpabilité excessive

« Je peux tout détruire » est aussi puissant que « je peux tout faire ». Il y a une limite au pouvoir de détruire comme au pouvoir de construire.

 

-La culpabilité indéfinie

Elle est sans limite dans la responsabilité et sans fin dans le temps. Ex. des parents à l'égard des enfants ; à l'égard d'un conjoint.  Cette culpabilité dévorante dévore l'autre et sa liberté.

« L'important n'est pas ce que l'on fait de nous, mais ce que nous faisons, nous-mêmes, de ce qu'on a fait de nous. »

Dieu a choisi de limiter sa propre puissance pour créer l'homme libre. Que faisons-nous de la liberté de l'autre ? Faire le tri entre ce qui m'appartient, ce qui appartient à l'autre, plutôt que de tout reprendre à mon compte.

Reconnaître à l'autre sa part de liberté est l'ultime respect que nous lui devons. Le dernier acte d'amour en notre pouvoir.

Se sentir coupable d'un corps souffrant, défaillant, c'est se vouloir totalement et éternellement invulnérable. Le corps est fragile, complexe, soumis aux épreuves et aux agressions extérieures, aux dégradations du temps, aux répercussions de l'histoire affective de chacun.

Le désir d'être parfait, sans faille n'a rien à voir avec « soyez  parfait /miséricordieux ».

Avec le « parfait » vient le reproche, le zéro faute, zéro erreur, l'impossible parcours sans faute. Le reproche est le corollaire obligatoire du désir de perfection. Accepter d'y renoncer.

 

B. La confrontation de nos limites

 

-Les vécus d'IMPUISSANCE génèrent un sentiment de culpabilité.

« Si tout échec éveille un sentiment de culpabilité, c'est qu'il nous fait prendre conscience de notre faiblesse, de notre impuissance, des limites de notre condition humaine. »

Un homme éprouve un sentiment de culpabilité chaque fois qu'il subit un échec dans une cause à laquelle il s'est identifié. . P.17

Cette confrontation à l'impuissance est source d'intense culpabilité chez l'enfant.  Ex. Face à une mère déprimée : devant son impuissance à consoler, à désangoisser la mère, s'incruste un schème : «  je n'en ai pas fait assez. Je n'ai pas le droit de me réjouir. Je n'y arriverai pas. »

 

-L'ERREUR qui est la conséquence de la limite de l'intelligence et de la sensibilité humaine, est le plus souvent vécue sur le mode de la culpabilité. Les limites de notre compréhension, de notre savoir, de notre mémoire, de notre savoir-faire, nous font faire des erreurs qui génèrent une sensation parfois intense de culpabilité, sans pour autant avoir eu aucune intention de nuire.

 

-La « culpabilité de l'INACHEVE » et de tout ce que nous n'avons réalisé qu'incomplètement, ébauché et abandonné.  « Qui n'est pas déçu de soi ? »

 

« Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiets de tout le reste, mais abandonner à la divine providence ce que vous ne pouvez accomplir par vous-même. prenez appui en sa force et en sa toute puissance. » P.18

 

V. LA HONTE

 

Honte et culpabilité sont voisines mais il faut les différencier car on ne soigne pas sa honte comme on soigne sa culpabilité.

 

A.Qu'est-ce que la honte ?

 

Avec la honte, l'accent est mis sur le REGARD et non sur l'acte. La honte touche à l'image de soi dans le regard des autres ; la personne se regarde dans le regard d'autrui.. «  La honte est au bout du regard. » « Par les yeux entre la honte. La honte, cette douleur de se voir avec des yeux méprisants qui ne sont pas les siens et qui pourtant nous regarde aussi au-dedans de nous-mêmes. »

La honte est d'abord un sentiment social, elle apparaît en réaction au regard d'autrui. La honte donne envie de se cacher, de disparaître pour échapper au regard.

Elle est du REGISTRE DE L'ETRE. Il ne s'agit pas d'une transgression, d'obéissance ou de désobéissance ; il s'agit d'infériorité, de dévalorisation, de déchéance, d'invalidation. La honte concerne la globalité du sujet ; comme on a une maladie.

Elle apparaît lorsqu'il a été porté atteinte à l'image de soi.

 

B.Son mécanisme

 

La honte est un sentiment d'humiliation devant autrui face au dévoilement de quelque chose de pénible. Elle s'installe lorsque la parole ou le regard des autres touche le sujet dans l'estime de soi et qu'il ne sait pas s'y opposer. Faute d'y faire face, il perd la face. La perte de l'estime de soi, de l'amour de soi, entraîne instantanément une forme de désintégration psychique.

La honte s'installe selon un cercle vicieux, ressenti comme un témoignage de l'inadéquation entre le monde et le soi. Elle empêche l'ajustement qui permettrait de lui échapper : plus on est dans la honte, plus on est déstabilisé et moins on a confiance en soi. La honte est un sentiment qui condamne au silence.

La honte déstructure.

Les sources de la honte sont toutes les violences humiliantes faites à l'individu ; violences sociales, physiques, psychologiques.  L'imagination des hommes sur ce terrain semble sans limites. 

Dénoncer les ravages d'une pédagogie qui consiste  faire honte pour stimuler et motiver.

 

Exemples de honte

-Honte de son origine sociale. Il est important d'oser la confronter car il est nécessaire de se relier à son passé, de renouer avec ses origines pour ne pas rompre avec son futur et pour assumer la transmission de la vie. P.19

-Honte de la pauvreté

-Honte d'être brillant, riche, de la non appartenance qui peut amener la personne à s'amputer.

-Honte des ses parents, de leurs défaillances

 

Les occasions d'avoir honte sont infinies : chaque fois que le sujet est confronté à un regard sur lui qui remet en cause l'idée qu'il se fait de lui-même. Ce regard qui me regarde, c'est aussi le mien (surmoi) ; les blessures d'amour propre relèvent de la honte.

Telle est la profonde blessure narcissique, l'atteinte de l'image de soi, de se découvrir capable de « mauvaises pensées », de désirs de vengeance, de rumination de représailles et capable de le faire. J'ai honte d'être capable d'être coupable.

Coté positif de la honte : elle indique des limites. C'est un aiguillon pour maintenir une certaine estime de soi. Elle révèle une quête de dignité : si le sujet a honte, c'est qu'il peut s'imaginer autrement. Le basculement s'effectue au moment où l'individu accepte sa déchéance, s'y résigne, s'y adapte.

 

C.Qu'en faire ?

 

Dans la culpabilité, le sujet soumis aux rigueurs du surmoi se trouve encore assuré de l'attention de cette partie de lui-même à lui-même. Quand il s'agit d'un délit, il peut expier sa faute et retrouver ainsi sa place au sein  de la communauté.

Dans la honte au contraire le sujet perd tout soutien. Il est coupé de lui-même (ds la culp aussi) et du groupe social.

PARCE QUE LA HONTE NAIT DANS UNE RELATION, ELLE NE PEUT DISPARAITRE QUE DANS UNE RELATION.

Trois mouvements dans ce soin de la honte : la dire, faire appel à témoin, s'en dégager.

 

-Dire la honte

« La honte se développe dans le silence et le secret. . »

Il faut tout d'abord oser se la dire à soi-même : transformer l'expérience douloureuse de la honte en un dire qui la rende communicable et lui donne sens.

Accepter l'existence de ce sentiment et des images qui l'accompagnent est le premier point d'appui pour sortir de la confusion. C'est une première mise à distance. Cette reconnaissance permet un réamorçage d'un lien dans une situation d'isolement.

Puis viendra le temps de dire sa honte à l'autre, d'être écouté, entendu. Ce  dire se fait dans l'échange de regards.

Le sujet a tété endommagé par le regard de l'autre, c'est par le regard qu'il sera restauré. Donner à la honte qui s'exprime valeur d'aspiration à la reconstruction d'une identité originelle qui trouve sa place dans la communauté.

 

-Faire appel à témoin

« Le sentiment de honte, à la différence de la culpabilité, ne s'enracine pas dans un désir refoulé P.20 ou dans une angoisse archaïque. L'invalidation radicale qu'elle exprime est toujours fondée sur une situation sociale, c'est-à-dire que pour se dégager de la honte, le sujet à besoin d'un tiers qui lui permette de sortir de la confusion. Est-ce lui qui est mauvais ou la violence qui lui est faite ? Le repérage de la réalité est essentiel pour qu'il puisse différencier la cause de l'effet, ce qui vient de lui et ce qui vient des autres, l'interne et l'externe. »

L'individu humilié a besoin de retrouver un collectif  capable de lui donner une réassurance dont il a été dépossédé. Ce passage au collectif est une nécessité pour restaurer l'image de soi.

C'est parce que l'altération est venue du dehors que la restauration ne peut s'effectuer que dans une relation qui valorise.

 

-S'en dégager

Le dégagement de la honte passe par la contestation du regard des dominants. C'est dans cette capacité à refuser une identité prescrite que s'amorce la possibilité d'en construire une nouvelle. Pour ne plus avoir honte de soi-même, il convient de réhabiliter la partie de soi qui a été invalidée. Lutter pour revaloriser son identité.

Une extraordinaire poussée de force créatrice marquera le terme de ce cheminement : les énergies immobilisées, occupées à contenir le travaille de sape de la honte se trouvent tout à coup libérées, disponibles pour la créativité. P.21

 

Deuxième partie

 

V. L'URGENCE DE LA MUTATION

 

A. Quelle mutation ?

 

« Le contraire du mal n'est pas le bien, mais le SENS »  La recherche de sens est au fondement de l'humain.

Entendons SENS dans ces trois acceptations :

-sensation (organes des sens)

-direction (sens interdit, giratoire)

-signification (mise en sens, donner du sens, faire sens)

 

Dans le MAL, il y a toujours atteinte de sens : brouillage des perceptions internes, déboussolages des repères, vidage ou perversion du but poursuivi et des valeurs visées. Plus j'obéis aveuglément à une norme extérieure, plus je risque de me tromper de sens. Plus je brouille ce que je ressens, plus je m'éloigne de mon intériorité, de mon être profond (c'est-à-dire de mon germe divin en moi), moins les événements prennent de sens.

Ce qui fait vivre ne peut jamais être en contradiction avec les lois ontologiques (= relatif à l'être en tant qu'être)

Prendre conscience de ce qui fonde la vie, qui ne dépend aucunement de nous ; ce soubassement que n'ébranlent ni les systèmes de pensées, ni les régimes politiques, ni les révolutions, ni les civilisations mêmes et qui reste inchangé et inaltéré qu'on l'honore ou qu'on l'ignore.

La punition, c'est l'homme contrevenant aux lois ontologiques qui déclenche le renversement de ces lois contre lui. C'est l'homme qui se fait mal. « Malheur à celui qui »= « mal-heureux seras-tu si.. » = énoncé des effets inéluctables ou des conséquences de nos agir.

 

Retrouver les normes ontologiques (et non plus moralisatrices).

L'homme a été crée libre, responsable et solidaire. Il a à prendre en main la responsabilité de ses actes au lieu de se laisser dévorer par la culpabilité.

 

Il nous faut muter (sens de mourir à soi-même) du mode infantile qui se fonde sur l'obéissance à des règles extérieures au mode adulte : prendre nos informations dans nos profondeurs, passer de P.46 l'extérieur à l'intérieur. C'est là où la vie parle. « Il y a en nous un être essentiel »

 

Investir nos forces sur la croissance du germe divin en nous plutôt que de décompter nos péchés et de s'esquiver de la vie pour n'en point commettre.

Entrer en résonance avec notre identité divine pour conquérir une incommensurable liberté.

En nous, l'enfant divin est totalement connaissant : il connaît ce qui nous fait vivre et mourir.

C'est la différence entre le savoir et la co-naissance = naître avec. (Une petite fille de 5 ans à son petit frère qui vient de naître : « il faut que tu me parles de Dieu, moi je commence à perdre le contact. » )

 

B. Une histoire exemplaire : le Christ

 

A 12 ans il quitte papa-maman pour aller vers le Père = vers l'appel intérieur, qui peut être différent des attentes de papa-maman. Il prendra 30 ans pour habiter son Je, son incarnation du JE SUIS. C'est l'intime de son être. C'est dans ce RIEN à dire, à faire, à prouver, à montrer, à émettre que Dieu parle. 30 ans pour remplir une source, pour ETRE. 3 ans pour déverser, arroser, rayonner, la profusion du JE, la profusion d'ETRE.

La première manifestation de ce JE est Cana.

Cana est la joie de vivre, l'hymne à l'amour humain, la joie débordante des amis et de la famille conviés à se réjouir de la vie qui va se transmettre. Il se révèle Dieu de la VIE et de l'amour ; il crée le vin qui, levant toutes les inhibitions des surmois tyranniques, permet à chacun de vivre à fond.

 

C. L'urgence de faire vivre la vie

 

Il y aussi le Dieu de la joie, qui presse à vivre. « Merci Seigneur pour la merveille que je suis » Que de potentiel de vie refoulé.

Or ces énergies inemployées rongent, se retournent contre la vie faute d'être mises en ouvre pour la vie. C'est une cause de dépression.

Urgence pour l'humanité d'étancher sa soif de Dieu ; soif qui habite chacun.. constitutive de l'homme. Elle est ce manque, ce creux, cette béance dont chacun fait l'expérience. quête intérieure.. douloureuse.. pour ceux qui savent que Dieu existent mais n'arrivent pas à rencontrer ce Dieu qui étanchera leur soif, les figures du Dieu persécuteur s'interposant et le réduisant au silence.

Souffrance sans fin de ceux qui cherchent à l'extérieur.

Dieu nous convie sans cesse à plus de vie, à sauter les murs de nos enfermements, à prendre des risques même à son égard, à ouvrer en toute liberté  ce qu'Il murmure au fond de notre être.

 

D. Des signaux intérieurs

 

De même que le nourrisson connaît ses besoins (manger, dormir, être lavé, avoir trop chaud/froid, être câliné, « être » parlé) de même ces signaux peuvent être brouillés s'il n'y est pas répondu de façon adéquate.

De même le germe divin en nous émet des signaux sur ce dont il a besoin pour vivre et croître, et de même ces signaux peuvent être brouillés.

Oser se fier à ce qui monte du profond de soi. Je sais intuitivement ce qui me fait vivre. L'Esprit parle à l'intuition au fond de l'être. Il me « souffle ».

Ce qui peut sembler le bien ne recouvre pas forcément le bon pour moi. Il me faut descendre au fond de moi en ce « lieu habité par une Présence. »

Si j'écoute en ce lieu, je ne serai jamais en contradiction avec les lois ontologiques.

 

Quelques critères :

« Qu'est ce qui me construit ? Qu'est ce qui me détruit ? Qu'est ce qui m'anime ? Qu'est ce qui m'éteint ? »

 

-Ce qui construit :

Est ce que cela m'éveille, me donne envie de vivre, d'y aller, de le faire.

Est ce que cela me fait plaisir ?

L'obtention du plaisir et l'évitement du déplaisir est le moteur de la maturation psychique de l'enfant. Il n'en est pas autrement de l'enfant divin. Si je suis bien, à l'écoute de l'enfant divin en moi, des signaux d'alarme m'avertiront que je vais à l'encontre de la vie et que ce plaisir là me détruit. Ce qui anime est spécifique à chacun et à chaque circonstance.  « Les préceptes du Seigneur. réjouissent le cour. » P. 48

« Le plus humain coïncide avec le plus divin » Ce qui est de Dieu procure un sentiment d'élargissement, de plénitude, d'apaisement. Une paix intérieure..

 

-Ce qui détruit : nos signaux d'alerte

Est-ce que cela m'éteint, m'attire vers la pesanteur, fait monter en moi l'angoisse, la peur, m'épuise ? Alors je nage à contre-courant, je me trompe de sens.

Ces signaux sont souvent physiques (nausée, angoisse, désir de tenir ça à distance, de le pousser hors de moi) Apprenons à les repérer. Ils sont des feux rouges, des stops, chaque fois que je vais à l'encontre de mes intimes convictions intérieures. Savoir s'arrêter au rouge ; oser s'avancer au vert.

Souffrance et destruction ne se recoupent pas. Ce qui détruit est ce qui empêche de vivre, empoisonne, désintègre, dissout. La destruction fait souffrir mais on peut souffrir sans être détruit.

 

-Le sentiment de culpabilité comme coups de frein venus de l'Esprit Saint.

Lorsque notre être intime a la perception d'une menace, souvent nous interprétons ce mal être en terme s de culpabilité. Ex une personne envahissante qui nous pompe. Tout l'être perçoit la menace et n'a qu'une envie : la mettre dehors physiquement ou psychiquement. ET aussitôt vient la culpabilité.alors que l'Esprit me dit, à ce moment là « Ne te dessrs pas, prends soin de toi, en ce moment elle te menace. Laisse-moi m'en occuper, prend de la distance d'avec elle. »

A chacun son lieu de vigilance, lieu de prédilection du Menteur. Et Attention à la paralysie engendrée par l'orgueil.

 

Quelques formulations de ces signaux intérieurs

P.49

Mon devoir, c'est ce qui me fait vivre. c'est mon poin de tranquilité, ce qui me remplit, me plaît. C'est une obligation parce que c'est une exuigence pour la vi

 

« La vraie culpabilité, c'est précisément ne pas oser être soi-même . » C'est cette liberté intérieure dont nous avons la nostalgie : liberté d'agir ou de ne pas agir, de parler ou de nous taire, de faire ceci plutôt que cela, de travailler ou de nous repoder. croyant ou non, nous nous sentons toujours coupables de nous laisser conduire par les exigences du monde et non par une inspiratipn intérieure et personnelle. »

 

« Oh Dieu, puisse-je être vivant quand je mourrai. »