Dragon:
vient du latin " draco "qui signifie serpent.
Symbole de l'âme instinctive et inférieure, le dragon est en Occident un animal considéré comme néfaste alors qu'il passe en Orient pour être un animal propice.
Il est souvent gardien de source, ou de quelque trésor qu 'il s'agit de lui soustraire.
A coté des dangers qu'il incarne, le dragon est en même temps une possibilité de guérison, de renaissance.
Lorsque l'individu englouti par un dragon est un héros authentique, il parvient jusque dans l'estomac du monstre.
Il resort de cette obscurité profonde tel un nouveau-né au moment où le soleil se lève.
Il ne quitte pas seul la baleine, à l'intérieur de laquelle il a retrouvé ses parents décédés, ses esprits ancestraux.
Le héros les ramène tous à la lumière. C'est pour tous un renouvellement parfait de la nature.
Le thème mythique de la baleine ou du dragon est celui de la rennaissance, de la résurrection.
Cette image archétypique correspond à une expérience couramment vécue par l'homme et répétée à l'infini au cours des âges; chaque fois que l'être est aux prises avec une situation qu'il ne parvient pas à maîtriser, l'inconscient, en réponse à la représentation d'une tâche insoluble, d'une exigence impraticable, réagit - la faisant ainsi toujours ressurgir en reproduisant l'image secourable du mythe du dragon. page 322
Le serpent animal à sang froid incarne la psyché inférieure, le psychisme obscur, l'inconscient, ce qui est rare, incompréhensible, monstrueux, ce qui se dresse en nous, ennemis de nous-mêmes, capable de nous rendre mortellement malades.
Les pierres précieuses sont les attributs du serpent magique. page 313
L'enfant (dans le rêve de Tolède) peut se risquer dans l'antre du serpent, qui a pour lui des sentiments amicaux et qui est même son protecteur. Seul l'enfant sans malice, l'homme sans méfiance, peut ne pas s'effrayer de la présence d'un serpent, tous les autres humains en ressentent une profonde terreur.
C'est là un des secrets de l'enfance qui s'évanouit avec elle : l'être, en grandissant, oublie le secret de la totalité enfantine, de l'enfant qui sait laisser vivre en lui tout un monde sans le paralyser de réflexions, de jugements, de condamnations.
L'enfant vit dans une sorte de jardin du Paradis où tous les êtres croissent pacifiquement côte à côte.
Ce secret s'évanouissant avec l'âg,e nous pouvons dire que seul un insensé est en état de pressentir par la suite cette totalité envolée et d'affronter sans peur son démon intérieur.
C'est par la grâce de l'enfant que le serpent dit au rêveur que toute l'Espagne lui appartient.
Le pays entier signifie l'idée de totalité, incluse déjà dans la suzeraineté de Tolède.
C'est parce que le serpent défends l'accès à la totalité de l'être qu'il faut descendre jusqu'à lui ; le serpent en exprime lui-même le désir et adresse la demande pressante de lui restituer l'enfant.
En d'autres termes, et en passant au général, l'âme inférieure, l'instinct profond en nous, aspire à retrouver l'enfant.
Au lieu de cela, on lui prodigue foce conseils tenus pour raisonnables.
Le serpent réclame expressément l'enfant joueur et sans malice; car ce n'est qu'avec lui qu'il peut s'entendre, et non avec l'adulte, le moraliste ratiocinant, qui ne sait guère que pontifier du haut de sa conscience. Pâge 317
Dans la mythologie germanique ,quiconque parviendrait à embrasser le serpent, le transformarait en une belle jeune fille.