Instinct créateur:
Comme les autres pulsions, il peut étre modifié par la psycbé, être le sujet de corrélations et de contamination par la sexualité, ou encore par l'activité. (Mais ni le besoin sexuel, ni les talents mondains, ni la conscience réflexive, ni l'ambition affirmée ne sont la base ou la manifestation de la créativité.)
En outre, en tant qu'instinct, l'élément créateur est capable de produire des images de son accomplissement et d'orienter le comportement vers sa satisfaction.
En tant qu'instinct, la création est une nécessité vitale, et sa satisfaction est favorable à la vie.
Chez l'être humain, la créativité, comme les autres instincts, demande à s'accomplir.
Ce qui préoccupait le plus Jung un dans sa thérapie aussi bien que dans ses écrits était les manifestations et vicissitude de l'instinct créateur, et la distinction qu'il est nécessaire d'établir dans l'imbroglio des quatre autres éléments.
S'il s'agit d'un instinct humain fondamental, l'instinct de créativité n'est pas limité à des cas spéciaux...
Quand Jung se tourne vers l'instinct créateur en tant que tel, ses descriptions suivent d'autres lignes : pulsion vers la totalité, pulion d'individuation ou de développement de la personnalité, poussée spirituelle, fonction transcendante de formation des symboles, fonction religieuse naturelle, en bref, pulsion du soi vers sa réalisation.
Jung affirme avec force que cette pression vers la réalisation du soi fonctionne avec le caractère compulsif d'un instinct. Nous sommes poussés à devenir ce que nous sommes.
Le processus d'individuation est une dynamis, non une affaire de choix réservée à des priviIégiés.
Jung affirmait fréquemment la nature sui generis de l'instinct créateur et son indépendance par rapport à la psychodynamique névrotique. Ce n'est ni un don, ni une grâce particulière ; ni une capacité, un talent ou un artifice.
Il s'agit plutôt de cette immense énergle qui vient d'au-delà de la psyché humaine et qui pousse l'individu à se consacrer à une oeuvre à l'aide d'un quelconque moyen d'expression.
La créativité impose que l'on se consacre à sa propre personne en devenir, et que par cette entreprise se dégage un sentiment d'impuissance et la conscience accrue de son pouvoir numineux.
Notre expérience de la poussée vers l'individuation et de l'inflexible pression qu'elle exerce sur chaque âme pour la réalisation de ses potentialités est difficile à distinguer de celle des deux immanents dans leur rôle de créateur.
Les dieux créateurs sont aussi les dieux destructeurs." La création est autant destruction que construction"
La force instinctuelle ectopsychique, parce qu'elle vient d'au-delà de psyché, est plus qu'humaine et plus puissante que son détenteur. lui qui la possède est, en fait, sans
sse menacé de possession. pérant comme une pulSlon, cette force est toujours excessive. On la.sse sa vie à esSayer de la freiner, de l'apprivoiser, de lui laisser ssez de temps et d'espace, car l'impatience est le démon d
tructeur ui se trouve au sein même de la pulsion créatrice. Le suicide reste ujours un danger rondamental de la créattvjté psychologique in- ersée, car la destruction de l'âme en
t la contrepartie.
L' « opus »
constamment menacé de destruction, et le suicide proprement dit n'en
qu'une des formes. A nouveau, nous com- nt ait été mis fortement sur l'engagement : ses xigences oontribuent à empêcber que la réalisatiOn de l'ame ne se tansforme en sa destruction. 1gmentation du danger de suicide lorsqu'il y a perte de l' « autre signifiant ». La perte d'un partenaire, d'un enfant, d'un parent, la BÜ l'une liaison peuvent laisser à l'âme la Uberté de se recr
r ou de se détruire. L'
uvre peut être bris
par l'instinct créateur lorsque celui-ci perd la pierre de touche que sont 1
autres et le contexte bumain de leurs réactions psycbiques. Nous nous leurrons parfois sur l'âme en devenir, gorgée de quantité de grands mots comme « consécration », « intégration », « réalisation » et « Soi », d
ouverts dans l'((infroversion » - ceux