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ANIMUS : ASPECTS PRATIQUES

L'animus fait partie de la personnalité et il a ses racines dans l'inconscient. Il est donc un pont entre ce qui est conscient et inconscient, entre ce qui est personnel et impersonnel.

Il met en jeu un système de fonctions qui vont compenser la vie extérieure (la personna)

C'est une personnalité interne qui échappe en partie à la personnalité externe, consciente; avec des qualités toujours présentes mais qui ne trouvent pas leur place car elles gènent l'adaptation au milieu ou à l'idéal établi.

Ses caractéristiques sont déterminées par les tendances du sexe masculin mais aussi conditionnées par les expériences personnelles ainsi que par la représentation collective innée que la femme porte en elle de l'homme.

C'est une sorte d'entité suivant ses propres lois et intervenant dans la vie comme un élément étranger, tantôt utile, tantôt dérangeant, même destructeur.

Quatre termes, qui reproduisent le « logos » grec, définissent la quintessence de l'être masculin et nous les retrouvons dans le développement de l'animus : la force, l'action, le verbe, le sens.

A l'image des hommes qui se distinguent par leur force physique, par l'action, par le verbe ou le sens, l'Animus possède aussi des caractéristiques différentes qui seront d'une part, projetées sur un homme réel lui ressemblant mais qui donneront,d'autre part, une certaine coloration au comportement général de la femme, puisque l'animus est une réalité psychique vivante.

Les stades de la force et de l'action sont projetés dans la figure du héros. Mais chez certaines femmes cette forme de masculinité est déjà harmonieusement intégrée à leur nature féminine et s'exerce librement. Ces femmes sont actives, énergiques, courageuses et résolues. Si, en revanche, l'intégration se fait mal, l'attitude masculine envahit et refoule la féminité ; ce sont des viragos énergiques, brusques et brutales. La féminité refoulée rend la femme d'humeur acariâtre, hargneuse et querelleuse. Cette virilité primitive transparaît aussi dans la vie amoureuse et l'érotisme prend un caractère viril et agressif car il n'est pas associé au sentiment comme c'est généralement le cas chez la femme mais fonctionne d'une manière autonome.

Le verbe ou le sens marquent essentiellement la direction spirituelle car paroles et sens correspondent à des facultés de l'esprit. C'est à ce stade que nous trouvons l' Animus au sens restreint du terme, signifiant le guide spirituel et les dispositions intellectuelles de la femme.

Une certaine proportion d'intellect masculin est arrivé à maturation chez la femme; il doit trouver sa place et son usage dans l'ensemble de sa personnalité. Connaître cet élément, l'intégrer de telle sorte qu'il puisse s'exercer d'une manière adéquate représente une partie importante du problème de l' Animus.

Si la femme ne se conforme pas suffisamment à cette exigence d'une prise de conscience de ce qu'elle est et de la nécessité d'une activité intellectuelle, l' Animus s'autonomise, il devient négatif et exerce une action destructrice sur la personne elle-même jusque dans ses rapports avec les autres.

Une certaine quantité de la libido de la femme est destinée par nature à l'activité intellectuelle comme aux besoins spirituels et moraux.

Si cette part ne trouve pas un champ d'action elle retourne à l'inconscient et anime l'archétype de l' Animus. C'est ce glissement de libido qui rend l' Animus autonome et lui donne une telle force qu'il peut s'imposer au moi et finir par dominer la personnalité tout entière.

Autrefois, l'animus pouvait être dirigé vers l'au-delà et il n'y a pas eu de conflit aussi longtemps que la spiritualité a trouvé une expression convaincante dans les formes générales de la religion.

Une autre cause vient de la possibilité de déterminer la naissance des enfants; ce qui Iibère une quantité importante de libido, exclusivement destinée jusque là, à rester toujours disponible.

La troisième raison tient aux progrès de la technique qui retirent à la femme de nombreuses occasions d'exercer ses dons d'invention et son esprit créateur.

Toute énergie qui ne peut plus être employée dans un domaine demande à l'être dans un autre.

Beaucoup de femmes préfèrent avoir encore des enfants pour échapper à cette exigence inconfortable et angoissante. Mais, à plus ou moins longue échéance, il faut céder à cette revendication puisque la sollicitation biologique diminue progressivement dans la deuxième moitié de la vie et donc une reconversion devient inéluctable, si on ne veut pas tomber dans la névrose ou dans toute autre maladie.

Ce n'est pas seulement la libido libérée qui nous place devant de nouveaux devoirs, mais aussi la loi du Kairos = moment opportun.

Toute civilisation repose sur ces changements de direction. Mais bien des difficultés sont inhérentes à ce processus qui peut même être ressenti comme une faute ou un forfait puisqu' il s'agit bien d'une effraction ou du renversement d'un processus naturel, et donc d'une tentative audacieuse et dangereuse.

"C'est le Logos, c'est-à-dire la connaissance et la conscience, qui élève l'homme au-dessus de la nature. P.73 Mais ces conquêtes le placent dans une situation tragique entre l'animal et Dieu. A cause d'elles, il n'est plus l'enfant de la Mère Nature : il est chassé du Paradis Terrestre, mais il n'est pas non plus un Dieu car il reste inévitablement prisonnier de son corps et de ses lois naturelles, comme Prométhée demeure enchaîné à son rocher. L'homme connaît depuis longtemps la souffrance que représente cet assujettissement ou ce perpétuel déchirement entre l'esprit et la nature, tandis que la femme ne fait que commencer à l'éprouver réellement."

Ce conflit qui accompagne tout accroissement de la connaissance, nous conduit au problème de l'Animus qui repose sur l'opposition entre la nature et l'esprit et sur la manière de les concilier.

Nous ressentons ce principe de l'esprit comme nous arrivant en premier lieu du monde extérieur : par l'intermédiaire d'un homme qui va représenter pour la femme un guide ou un médiateur ou par des témoignages objectifs de l'esprit, comme dans l'Eglise, l'Etat, les créations de la science et de l'art. Devenant le support ou le représentant de l'image de l' Animus; il y a donc projection et tant que celle-ci est réussie, c'est-à-dire, aussi longtemps que l'image recouvre à peu près son support, il n'y a pas à proprement parler de conflit.

Un transfert total de l'image de l' Animus engendre, outre la satisfaction et la réussite apparentes, une liaison contraignante avec l'homme concerné, une dépendance croissante qui devient souvent intolérable et une fascination.

Généralement nous attribuons à la personne, sur laquelle l'image de l'Animus est projetée, les activités correspondant à l'image idéale; cette personne devra alors assurer toutes les fonctions restées chez la femme à l'état latent ... comme la pensée, l'activité ou encore la responsabilité devant autrui.

Lorsqu'on vit en relation étroite avec l'homme concerné, l'incompatibilité entre l'image et son porteur apparait rapidement.

"Un archétype comme l' Animus ne peut coïncider avec un individu et cela d'autant moins que cet homme possède sa propre individualité. Celle-ci est en réalité le contraire de l' Animus, car ce qui est personnel n'est justement pas ce qui est caractéristique, mais est bien le mélange unique et singulier de nombreux traits à la fois particuliers et typiques."

Déçue, la femme va soit se cacher la vérité grâce à sa faculté d'adaptation soit utiliser la ruse et tenter de faire de l'homme ce qu'elle veut qu'il représente pour elle. Elle n'agit pas seulement en exerçant une contrainte ou une pression constante sur lui mais par son attitude, elle incite son partenaire à se comporter comme un archétype, c'est-à-dire comme le veut son Animus.

(Cette projection positive peut aussi permettre à l'homme de développer le meilleur de lui-même; ex. du chirurgien)

"L'inverse est vrai pour l'homme. Il voudrait voir en la femme l'image qu'il porte en lui, et le pouvoir suggestif de son désir peut amener celle-ci à ne plus exister réellement mais à devenir l'illustration de l'Anima."

Une manifestation de l'Anima provoque chez la femme une réaction de l'Animus, et vice-versa, ce qui établit un cercle vicieux, difficile à briser, qui est à l'origine des pires complications dans les relations entre les hommes et les femmes.

C'est la découverte de l'incompatibilité existant entre l'homme véritable et la représentation que nous en avons qui nous place au centre du conflit. Il nous reste alors à différencier notre image intérieure de l'homme extérieur et nous sommes dans ce cas devant le vrai problème de l' Animus, celui de notre propre composante masculine intellectuelle.

Si une femme a un Animus fort et qu'elle en est comme possédée, c'est qu'elle ne tient pas suffisamment compte de sa propre spiritualité masculine, de sa disposition au Logos, qu'elle ne l'utilise pas assez ou bien qu'elle le fait dans une mauvaise direction.

Le paradoxe c'est que vue de l'extérieur, il semblerait plutôt qu'elle ne tienne pas assez compte du fait qu'elle soit une femme puisque son comportement parait excessivement masculin. Sa virilité affichée est plutôt le signe que quelque chose de masculin en elle veut attirer l'attention et refoule la féminité première, et ce n'est que par le détour d'une confrontation avec le principe masculin que celle-ci pourra retrouver ensuite sa juste place. P.77

Dans cette perspective il ne suffit pas d'avoir simplement une activité intellectuelle masculine et concrète.

Il est demandé que l'intellectualité féminine, le logos dans la femme soit intégrée dans son être et dans sa vie et qu'il y ait coopération harmonieuse.

Dépression, insatisfaction générale, détachement de la vie sont des symptômes qui montrent que la moitié de la personnalité est empêchée de vivre par cet empiétement de l'Animus.

C'est dans la relation à l'autre, point de repère constant, qu'il est possible de se libérer de la domination démoniaque de l' Animus.

S'il y a identité avec l'Animus, il est très difficile de nous rendre compte que c'est en fait lui et, non nous-même, qui s'exprime à travers ce que nous pensons, disons ou faisons.

Si l' Animus, par son appartenance à l'intelligence universelle, dispose d'une sorte d'autorité directe et d'un grand pouvoir de suggestion, sa force est due à la passivité de la pensée propre à la femme et au manque d'esprit critique qu'elle entraîne. "Ces opinions et ces conceptions, qui sont généralement affirmées avec beaucoup d'« aplomb », sont des manifestations caractéristiques de la présence de l'Animus."

Ces conceptions, ces vérités, ces jugements d'une portée universelle sont justes dans l'absolu; mais dans la vie elles font violence d'abord à l'interlocuteur à qui elles s'adressent car elles ne tiennent pas compte de la singularité et de la spécificité de la situation ensuite à celui qui exprime ce jugement définitif sans tenir compte de ses propres sentiments.

"Le propre de la femme est d'avoir une pensée utile et pratique;c'est ce qu'on appelle le bon sens, qui n'est d'habitude dirigé que vers ce qui la touche ou lui est personnel. Sa pensée trouve là un fonctionnement adéquat et ne fait pas vraiment partie de ce que nous appelons, l'Animus au sens restreint, de ce terme."

Chez elle, il n'y a pas de soif de s'instruire, mais de la curiosité ; pas de jugement mais des préjugés; pas de pensée, mais de l' imagination et du rêve ; pas de volonté, mais des souhaits.

La femme se contente de réponses, se satisfait de croyances ou de superstitions ou se livre à des suppositions. P.80

Pour mettre en échec les puissances de l'inconscient et donc de notre animus:

nous relier à la vie

prise de conscience toujours plus grande

sentiment toujours plus fort de notre propre personnalité et affirmation de soi

un travail demandant un investissement intelectuel

des relations comme soutien et point de repère humain

estimer et accentuer les valeurs féminines

agir pour quelque chose et non pas pour quelqu'un P.105

Bienvenu sur notre première application nommé Eros.
Le module Eros est une bonne solution de remplacement à nos gribouillis parfois même de couleur fluo ou rouge dans nos livres qui pourtant nous sont si chère, les rendant ainsi peux partageable.
D'expérience, reformater mes notes sous forme écrite m'est bien plus porteur que de lire et même rechercher le livre ou j'y ai souligné ce que je cherche, celui-ci bien rangé « quelque part ». D'autant qu'il existe pléthore de crayon scanner qui font cela très bien pour nous.


Cette application a été développée en Oxygene pour dot net 4.0 en tant que module de NorpaNetl sous l'excellente base de données FirebirdSQL 2.5.2 par Tetrasys


Eros  est, actuellement, en lecture seul. Dans les futurs évolutions, les utilisateurs authentifié sur adhes.net pourront y partager (s'ils le désir) eux-mêmes leur notes. En attendant, il vous est toujours possible de me faire parvenir votre matériel sous format Excel ou autre, je me ferai un plaisir de les y encoder.