SEXUALITE ET LIBIDO:
Des analogies lointaines dans les associations (ex. la prune, le grain de café comme symbole sexuel féminin), se produisent lorsqu'il y a énormément de sexualité stockée et profondément enfouie. Dans ces cas la sexualité est reliée à toutes sortes de choses sans rapport.
Quand le développement humain est lié au problème sexuel, l'individu voit des analogies sexuelles partout. P.361
Dans ce cas, le sens d'un rêve de désordre et de destruction est soit le désordre dans la sexualité, soit un désordre qui entraîne le désordre dans la sexualité.
Une difficulté sexuelle névrotique est un Janus à deux faces. Un problème spirituel non développé peut aussi s'exprimer en un symbole sexuel. Chez l'homme dont le développement est achevé, la sexualité est une fonction.P.362
La voie paradoxale est l'une des qualités intrinsèques de la pensée de l'inconscient: "Le taureau est le père du serpent et le serpent est le père du taureau."; "Midi crée minuit et minuit crée midi" P.363
Lorsqu'un homme s'enferme dans sa forme la plus respectable et qu'il entasse dans sa cave tous ses matériaux les plus sombres, ils vont ramper sous la porte pour en sortir et s emanifester quelque part ailleurs. Ca va s'insinuer, sournoisement, non seulement dans l'inceste mais dans son fils, ses chiens, son mobilier.
Notre libido laisse traîner des restes, des rémanences qui très lentement peuvent pénétrer n'importe quel objet. P.367
Cette sorte de libido qui s'exprime dans la sexualité ne peut se passer d'un "corps"; si elle ne peut investir un "objet", elle en investit un autre. Elle envahit l'environnement immédiat et investit les objets (les "corps") d'une importance démoniaque.
La vie non vécue, la libido immobilisée se met tout simplement à s'écouler, sans discrimination, dans toutes les directions, venant investir l'objet le plus proche; ici, sa fille.
Dans ce rêve les trous dans la jupe sont l'indice révélant ce danger. C'est la matérialisation possible d'une pulsion dangereuse. L'inceste et le meurtre sexuel ne sont guère éloignés l'un de l'autre. P.369